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Nicaragua : biographie de Daniel Ortéga

Source : Wikipédia / Le 08 janvier 2007

Daniel José Ortega Saavedra (né le 11 novembre 1945 à La Libertad, Nicaragua), a été président du Nicaragua de 1985 à 1990, pendant le gouvernement sandiniste. Après seize ans dans l’opposition, il remporte les élections de novembre 2006 et prend ses fonctions le 10 janvier 2007.

Il dirigeait le parti sandiniste FSLN et était député à l’Assemblée Nationale du Nicaragua. Il est marié à la poète Rosario Murillo. C’est un ami personnel de Fidel Castro et d’Hugo Chavez.


La révolution sandiniste (1979- 1990)

Ortega était un dirigeant du Frente Sandinista de Liberación Nacional, guérilla révolutionnaire d’inspiration socialiste qui, avec l’aide d’un soulèvement populaire, défit le dictateur Anastasio Somoza Debayle responsable de 50 000 morts civils et dernier de la dynastie des Samoza, en juillet 1979. Ortega devint l’un des cinq hommes de la junte, avec l’écrivain Sergio Ramirez Mercado, l’homme d’affaires Alfonso Robelo Callejas, Violeta Barrios de Chamorro et Moisses Hassan.

Le gouvernement de Daniel Ortega fut inspiré par Salvador Allende, mais ses efforts de reconstruction économique et sociale furent minés par l’embargo imposé par les États-Unis et la guerre des Contras, terroristes armés et entraînés par la CIA.

Le 4 novembre 1984 se tinrent les premières élections présidentielles depuis le soulèvement armé de 1979, et son parti sortit victorieux (67%), mais les États-Unis rejetèrent l’élection sous motif de fraude, malgré la présence massive d’observateurs internationaux.

Le président Ronald Reagan avait la crainte d’un pays communiste en Amérique centrale. Pour cela, le gouvernement Reagan soutint les anti-Sandinistes Contras, qui tuèrent des dizaines de milliers de personnes (voir également l’affaire de l’Irangate).

Le 25 février 1990, de nouvelles élections virent la défaite du FSLN de Daniel Ortega au profit de Violeta Barrios de Chamorro, du parti UNO (Unión Nacional Opositora), alliance de partis opposés au gouvernement sandiniste et dont la campagne a été fortement subsidiée par l’administration de George Bush, après presque dix ans de guerre d’usure et d’embargo.

Après 1990

Daniel Ortega reconnut sa défaite, ce qui crédibilisa grandement la volonté déclarée de transparence du régime sandiniste, mais il déclara néanmoins que le FSLN continuerait de gouverner "d’en bas".

Le 20 octobre 1996, Ortega fut à nouveau battu aux présidentielles, le vainqueur étant Arnoldo Alemán Lacayo du parti libéral AL (Alianza Liberal), à la suite d’une élection entachée de fraude électorale. Cependant, Ortega conclut avec celui-ci un pacte de partage des pouvoirs, qui permit aux deux partis, libéral et sandiniste, pourtant historiquement et politiquement opposés, de contrôler la grande majorité des institutions. Ce pacte fut désapprouvé par beaucoup d’intellectuels de gauche qui y virent une trahison aux idéaux sandinistes.

Le 4 novembre 2001, le libéral Enrique Bolaños Geyer, soutenu par les États-Unis, remporta de justesse les élections sur fond d’attentats du 11 septembre 2001, de pression internationale et de campagne électorale calomnieuse. Daniel Ortega, qui s’était présenté comme candidat de la Convergencia Nacional (une alliance rassemblant le FSLN et divers partis de gauche et centre-gauche), fut appelé par ses détracteurs "ami de terroristes", pour les relations qu’il maintint dans les années 80 avec des leaders arabes tels que Mouammar Kadhafi et Yasser Arafat. Il perdit pour la troisième fois consécutive.

En 2004, Ortega renouvela formellement le pacte avec l’ex-président Arnoldo Alemán Lacayo, malgré le fait que celui-ci ait été condamné à 20 ans de détention et assigné à résidence pour corruption et blanchiment d’argent, entre autres. Ces deux leaders charismatiques comptent sur un fort soutien des masses populaires, sandinistes pour l’un, libérales pour l’autre. Ils sont actuellement opposés au président Enrique Bolaños Geyer, dont le parti, le PLC (Partido Liberal Constitucionalista), est resté fidèle à Alemán.

Ce pacte a été désapprouvé par beaucoup de sandinistes, notamment des intellectuels, qui le voient comme une trahison aux idéaux du parti en faveur d’une quête de pouvoir. Plusieurs de ces intellectuels, dont Ernesto Cardenal, feu Herty Lewites ou encore le chanteur populaire Carlos Mejía Godoy, ont rejoint un parti dissident, le Mouvement de rénovation sandiniste (MRS), fondé en 1995 par Sergio Ramírez.

Ortega a voulu donner une nouvelle image de son parti, débarrassée du passé révolutionnaire marxiste-léniniste. Paradoxalement, cela l’a mené à s’allier à des intérêts traditionnellement considérés comme de droite, comme l’Eglise catholique et des ex-Contras (son candidat à la vice-présidence en est un). Récemment, le camp sandiniste a appuyé un projet de loi abolissant l’avortement sous toutes ses formes (y compris l’avortement thérapeutique, autorisé depuis 1893), loi qui a été adoptée par le Parlement.

Les élections de 2006

Les élections présidentielles du 5 novembre 2006, ont opposé Daniel Ortega (FSLN) à Eduardo Montealegre (ALN, droite), José Rizo Castellón (PLC, droite), Edmundo Jarquín Calderón (MRS, gauche) et Edén Pastora (AC, gauche). Son principal rival, Eduardo Montealegre, bénéficiait du soutien du gouvernement sortant et de Washington .

Favori dans les sondages, Daniel Ortega remporte 37,99% des suffrages, ce qui lui assurera d’être déclaré vainqueur des élections au premier tour, avec une avance confortable sur Eduardo Montealegre qui n’emporte que 29% des votes. José Rizo bénéficie de 26,21% de votes, Edmundo Jarquín de 6,44% et Edén Pastora de 0,27%.



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