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RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE
ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2012

L’abécédaire des promesses non tenues de Sarkozy (2007-2012)

Sarkoland, le bilan.

Source : SARKOFRANCE

12/02/2012

Nicolas Sarkozy ose tout. C’est même à cela qu’on le reconnaît. Jamais président, toujours candidat,il a ruiné la France et enrichi les riches.
Troisième mise à jour de l’abécédaire de ses promesses non tenues, réalisé une première fois en décembre 2008, une seconde fois en mai 2010. Les citations suivantes sont de Nicolas Sarkozy. Elles émanent de son propre abécédaire des promesses à tenir (que vous pouvez retrouver, puisque l’UMP l’a discrètement retiré du Web, sur le site Intox2007).

Afrique

« Je favoriserai le développement des pays pauvres, en cessant d’aider les gouvernements corrompus, en mettant en place une Union méditerranéenne avec les pays du Sud, en donnant la priorité à l’Afrique. Je m’intéresse à l’Afrique et je la respecte. »

Le 26 juillet 2007, Nicolas Sarkozy a prononcé l’un des discours les plus humiliants du pays à l’égard de l’Afrique. Son « homme africain » n’était « pas assez entré dans l’histoire. » Son conseiller spécial, non élu mais très bavard, Henri Guaino, en était l’auteur. Sarkozy, pendant et après sa campagne, a aussi consolidé la Françafrique, ces réseaux occultes, hors diplomatie, qui mélanges gros intérêts privés et petites corruptions individuelles. Son Union pour la Méditerranée lui a permis d’embrasser Bachar el-Assad, le boucher syrien qui, trois ans plus tard, tua plus de 400 manifestants contestataires.

Agriculture

« Je soutiendrai l’agriculture et l’industrie agroalimentaire »

En 4 ans, Sarkozy a beaucoup parlé de l’agriculture. Il a tout promis mais n’a pas fait grand chose. Depuis sa déculottée aux élections régionales en 2010, il a multiplié les déplacements en terre agricole. Et nos paysans des temps modernes ont tout entendu : identité nationale (discours répété,deux mot pour mot à 6 mois d’intervalles en 2009), désert médical, prêts bonifiés pour les nécessiteux (50 millions d’euros, quel effort), défense du bois, revalorisation des tarifs de rachat d’électricité, etc. L’agriculture avait subi la crise de plein fouet, plus tôt que les autres, à cause de la flambée des prix de l’énergie. En 2008, il promettait de réformer la PAC... par anticipation. En 2009, son ministre, le débauché Le Maire voulait que les producteurs de fruits et légumes remboursent des aides européennes.

En 2010, le Monarque promet la garantie des prix producteurs. Finalement, il n’impose qu’un engagement glissant de modération de marges mais pas de prix plancher. La grande distribution est ravie. En désespoir de cause, et de preuve, il recycle la suppression de la taxe professionnelle comme unique argument électoral. De Salon en Salon, il se glisse dans la peau d’un Chirac immobile qui flatte les croupes et les égos.


Allocations Familiales

« J’aiderai les familles à chacune des étapes de leur existence. En particulier, j’allouerai des allocations familiales dès le premier enfant. »

Dès avril 2008, les familles en furent pour leurs frais, en apprenant que les bonifications accordées pour les adolescents ne seraient plus versées dès les 11 ans, mais après 14 ans.

Allocations chômage

« Comme souvent en France, en matière de chômage ou en matière de minima sociaux, on indemnise chichement, mais longtemps. Alors qu’il faudrait indemniser fortement, mais brièvement pour que chacun soit incité à reprendre rapidement un emploi. Je propose que l’allocation chômage ne puisse pas être inférieure au salaire minimum, mais que nul ne puisse refuser plus de trois offres d’emploi correspondant à ses compétences. »

Les allocations chômage n’ont pas été réévaluées comme promis. Pire, un demandeur d’emploi sur deux n’est pas indemnisé par pôle emploi. En octobre 2008, au plus fort de la crise, le dispositif de l’offre raisonnable d’emploi a été adopté : trois offres refusées déclenchent une suspension des allocations chômage pendant 2 mois.

Autorité

« Je ne crois pas à la République sans un minimum d’ordre, l’ordre républicain, je ne crois pas qu’on peut tout faire, je crois à la justice, mais je crois aussi à la fermeté. »

Depuis qu’il est élu, les violences aux personnes, et même les incivilités aux représentants de l’ordre n’ont cessé d’augmenter.

Banlieues

« Si je suis élu je mettrai en œuvre un grand plan Marshall de la formation pour tous les jeunes de nos quartiers, pour qu’aucun ne soit laissé de côté, pour que chacun puisse tenter sa chance, pour que chacun ait un emploi. »

Le plan Marshall n’a pas eu lieu. Nommé en mai 2007, virée en novembre 2010, Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Ville, a tout tenté, tout avalé. Elle y a sans doute cru. Et comme son chef, elle a pris ses mots pour des actes : site web participatif (en juin 2007), « plan anti-glandouille » (août 2007), plan « Banlieues Espoirs » en février 2008 soi-disant doté d’un milliard d’euros. Au final, elle s’abrita derrière le plan ANRU (34 milliards d’euros) pour la rénovation urbaine mis en place … en 2004. En décembre dernier, son remplaçant, l’ancien communiste devenu centriste Maurice Leroy prévient : « Je ne suis pas Merlin l’Enchanteur, je n’ai pas de baguette magique. »

Bouclier Fiscal

« Pour redonner confiance aux investisseurs, (…) il faut d’abord réconcilier la France avec la réussite. Or, au-delà de notre culture collective, nous savons que l’une des difficultés concrètes est fiscale. C’est pour cela que j’ai toujours défendu l’idée d’un bouclier fiscal qui limite à un pourcentage donné les prélèvements qui peuvent s’accumuler, une année donnée, sur le revenu d’un même contribuable. Je crois à un bouclier fiscal à 50 % intégrant la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Autrement dit, nul ne paiera au fisc plus que la moitié de ce qu’il a gagné. »

Mesure phare du paquet fiscal, l’abaissement du bouclier fiscal de 60% à 50% des revenus, ajouté à l’intégration de la CSG et de la CRDS dans son assiette, n’a pas produit les effets escomptés : les exilés fiscaux ne sont pas revenus en masse en France. Les investissements étrangers en France n’ont pas varié. Au printemps 2010, le bouclier fiscal devient un boulet électoral, le symbole de cette présidence des riches.

A l’été 2010, Sarkozy accepte de s’en séparer. Il feint l’harmonisation fiscale avec l’Allemagne et promet une grande réforme de la fiscalité.... du patrimoine. Un argument crétin. En mars 2011, François Baroin présente le projet. Les Très Riches auront un dernier cadeau : le bouclier ne sera supprimé qu’en 2012 (1000 contribuables se partageront 370 millions d’euros), mais l’ISF sera assoupli dès 2011, pour 1,3 milliard d’euros.

Capitalisme

« Je n’accepte pas, et des milliers d’entrepreneurs avec moi, que le travail salarié et l’esprit d’entreprise soient bafoués par les rémunérations et les privilèges excessifs que s’octroie une toute petite minorité de patrons. Je n’accepte pas qu’au niveau mondial, pour des raisons de pur profit, on joue avec les salariés et avec les usines comme on déplace des pions sur un jeu de société. »

Contre les délocalisations, Sarkozy s’est réfugié derrière des incantations. Sur la régulation du capitalisme mondial, ses discours aux accents gauchistes ont fait rire à l’étranger. Et chaque année depuis 2007, le Monarque promet qu’il édictera une loi sur le partage de la valeur ajoutée. On attend toujours. En mars 2011, alors en campagne, il lance cette idée de prime de 1000 euros, l’une des idées les plus stupides du moment : elle sera réservée aux entreprises qui augmentent leurs dividendes ; le montant devra être négocié par entreprise, et l’Etat exonère de cotisations sociales.

Carte scolaire

« Je remplacerai la carte scolaire par une obligation de mixité sociale, géographique et scolaire des effectifs, qui pèsera sur les établissements. »

Sarkozy a simplement supprimé la carte scolaire, mais de la façon la plus inefficace et hypocrite qui soit : les parents seront servis parmi les 10 établissements qu’ils auront choisi... Rien que ça. Le résultat est terrible. Les établissements les plus défavorisées sont gravement déstabilisés. Et se plaignent, en vain. L’obligation de mixité sociale n’a jamais été proposée, votée, ni appliquée.

Chômage

« Depuis vingt-cinq ans, on vous dit que le plein emploi est impossible et que le chômage est une fatalité. Rien n’est plus faux. »

La défiscalisation des heures supplémentaires, mise en œuvre en octobre 2007, a accéléré la destruction de l’emploi intérimaire. En avril, le gouvernement ajoutait la diminution des indemnités chômage pour les sans-emploi qui refuseraient plus de « deux offres raisonnables », effectif depuis octobre 2008. La crise achève de détruire les espoirs d’une reprise de l’emploi.

Le chômage n’a jamais baissé en Sarkofrance. On compte près de 5 millions de chômeurs. Quelques 500 000 personnes sont toujours « sorties » des statistiques chaque mois, alors que les offres collectées dépassent à peine les 200 000. Pire, le nombre de fins de droits s’est accru et Sarkozy a ignoré le problème pendant 6 mois. En avril 2010, il lâche une aumône (460 euros par mois), un « filet de sécurité exceptionnel » à celles et ceux qui accepteront une formation ou un contrat aidé. En 2011, la part du travail à temps partiel augmente, tout comme le chômage longue durée et des seniors. Dès janvier, les crédits de la politique de l’emploi ont été sabrés. Le nombre de contrats aidés chute, par décision du Monarque.

Croissance

« Ma stratégie économique, c’est de libérer les forces de travail en France pour créer ce point de croissance qui nous permettra de résoudre les questions de déficit. »

De 2007 à 2009, le gouvernement Sarkozy a systématiquement menti, en surévaluant systématiquement ses prévisions de croissance. L’éclatement de la bulle spéculative des subprimes et l’inflation du cours des matières premières a plongé le monde et la France dans la récession puis la croissance molle. La France résiste grâce à un modèle social que Sarkozy voulait détruire. En 2010, Sarkozy joue enfin la prudence, pour un an, en promettant 0,75% contre finalement 1,5% obtenu. Mais pour 2011-2013, il faut déchanter. Les conjoncturistes prévoient 1,7% à 2%. La Sarkofrance s’accroche à 2-2,5%. Personne n’y croit.

Déficits publics

« La maîtrise de nos finances publiques est un impératif moral autant que financier. Les jeunes générations ne peuvent accepter que les générations actuelles vivent à leur crédit . »

Avant même le déclenchement de la crise mondiale au second semestre, les déficits publics s’envolent et la promesse d’équilibre budgétaire en 2012 devient obsolète. Le paquet fiscal de l’été 2007, prévu à 15 milliards d’euros, en coûte toute de même la moitié, et pour aucun résultat. En mars 2008, Fillon suspend la promesse de réduire de 68 milliards d’euros pendant la mandature les prélèvements obligatoires. Hors effet de la crise, Nicolas Sarkozy a gâché quelques 23 milliards d’euros de recettes fiscales depuis 2007, dénonce la Cour des Comptes. Le déficit public est passe´ de 3,4 % du PIB en 2008 a` environ 8 % en 2009 puis 7% en 2010. A bout de souffle (budgétaire), Sarkozy a quand même lancé un « Grand Emprunt » de 23 milliards d’euros fin 2009, pour des « grandes » priorités.

Pour 2011, la non-reconduction du grand emprunt et du plan de relance devrait permettre de descendre à 5,7%. Pour 2012, ce sera « difficile », prédit Baroin. Et depuis 2007, la dette publique a allègrement franchi la barre symbolique des 1 500 milliards d’euros.

Dette

« Je m’engage à ramener la dette en dessous des 60% du PIB d’ici 2012. »

En 2011, la dette publique s’élève à 81% du PIB. On la prévoit à 84% l’an prochain. Sarkozy a tout promis, même n’importe quoi.

Droits de l’Homme

« Je veux être le Président d’une France qui se sente solidaire de tous les proscrits, de tous les enfants qui souffrent, de toutes les femmes martyrisées, de tous ceux qui sont menacés de mort par les dictatures et par les fanatismes. »

Dès juin 2007, Sarkozy est allé saluer, conforter la quasi-totalité des dictatures du monde, au nom des intérêts bien compris de Sarkofrance. Qui n’a pas sa centrale nucléaire ou ses avions Dassault ? Les courbettes de l’automne 2010 devant le président chinois frappent les esprits, Sarkozy a même fait placer des figurants chinois dans les rues de Paris et de Nice. En août 2008, il était déjà l’un des rares dirigeants occidentaux à se rendre à l’inauguration des J.O. de Pékin.

En décembre 2007, Sarkozy accueille le colonel Kadhafi en grandes pompes à Paris. On espérait plus de retenue. Plus généralement, le soutien ostensible aux pires dictatures du moment (Libye, Tunisie, Syrie), le silence prudent face aux exactions israëliennes à Gaza début 2009 ont brouillé l’image de la France. La diplomatie française est désormais raillée pour sa partialité, tantôt donneuse de leçon, tantôt complice silencieuse de ses dictatures-partenaires commerciaux. En août 2010, la France est même fustigée par l’ONU, la Commission européenne, le Conseil européen et même la Cour européenne des droits de l’homme à cause de sa chasse aux Roms. En décembre puis janvier, Sarkozy ignore le printemps arabe, et préfère soutenir jusqu’au bout les autocrates Ben Ali et moubarak. Depuis le 19 mars dernier, il tente de se refaire une virginité politique sur le dos (bombardé) de Kadhafi en Libye.

Education

« Dans les quartiers où s’accumulent tous les problèmes de l’exclusion et du chômage, je propose de créer des classes de quinze élèves dans les collèges et les lycées. » Ou encore : « Il faut d’abord que nos enseignants exercent leur métier dans de bonnes conditions. Ils sont la clé de la réussite de tous les élèves. »

Depuis 2007, Nicolas Sarkozy réduit d’environ 15.000 postes dans l’enseignement chaque année. En septembre prochain, quelque 1.500 classes supplémentaires seront supprimées. Les programmes scolaires (primaires puis secondaires) ont été allégés pour mieux absorber les réductions d’effectifs. En janvier 2010, des meurtres d’élèves en plein établissement rappellent qu’on manque d’encadrement et provoquent grèves et protestations de parents et de professeurs.

Environnement

« Le développement durable doit devenir une dimension essentielle de toute l’action publique. Ce n’est pas un choix, c’est une urgence, une nécessité. »

En janvier 2007, Nicolas Sarkozy signe le pacte écologique de Nicolas Hulot ; en mai, il créé un super-ministère du développement durable (mais sans l’agriculture ni l’énergie) ; en octobre 2007, il organise un Grenelle de l’environnement où il met sur un même pied d’égalité pollueurs et écolos. Les ONG déchantent. Dès décembre, José Bové fait la grève de la faim pour obtenir un moratoire contre la culture d’un maïs transgénique. Sarkozy vend du nucléaire partout, même aux pires dictatures. Le malus-bonus écolo pour l’acquisition de voitures début 2008 fait patienter jusqu’à la « première loi Grenelle », un catalogue de bonnes intentions dont le financement fut reporté à l’examen d’une seconde loi votée en octobre 2009 par le Sénat.

La loi de finances 2010 est légèrement teintée de vert pour faire bonne figure, mais le plan de relance de 2009 a dédié davantage de moyens financiers aux infrastructures polluantes (autoroutes, etc) qu’au développement durable. En décembre 2008, Sarkozy obtient in extremis un compromis minable sur l’engagement européen à l’horizon 2020 (à peine 4% de réduction des émissions carbone sur son territoire). Le sommet de Copenhague en décembre 2009 est un échec, et la taxe carbone franco-française, forfaitaire et injuste, est retoquée en décembre par le Conseil Constitutionnel avant d’être abandonnée en mars. « L’environnement, ça commence à bien faire » explique Sarkozy aux agriculteurs en mars. En mars 2011, l’accident de Fukushima au Japon, provoqué par un tremblement de terre suivi d’un tsunami qui fit près de 30.000 morts, ne déclenche aucune prise de conscience : Sarkozy défend l’exception nucléaire française et refuse tout débat sur ses risques.

Europe

« L’Europe doit nous permettre de faire à plusieurs ce que seuls nous faisons moins bien : notamment la politique migratoire et le développement, la politique industrielle et la recherche, le développement durable. »

L’histoire bégaye. Le traité simplifié de Lisbonne, ratifié en janvier, retoqué par un référendum irlandais en juillet, fut charcuté en décembre suivant. La présidence française de l’union européenne n’a pas servi la cause européenne. Sarkozy a joué les Etats (et surtout la France), contre l’Europe ; et troublé le couple franco-allemand avant de tenter de le conforter. En décembre 2009, il vote, avec Merkel, pour un Président sans charisme ni autorité. L’Europe reste un nain politique, qui a révélé son impuissance à chaque occasion : crise financière de l’automne 2008, récession économique ensuite, sommet de Copenhague en décembre 2009, défaillance de la Grèce en avril 2010 puis de l’Irlande (en octobre). Depuis le printemps 2010, la politique européenne de Sarkozy se résume à suivre l’Allemagne. La France est sous surveillance des marchés et des agences de notation.

Finances

Pendant la campagne de 2007, Sarkozy eut quelques phrases contre les patrons-voyous qui délocalisent leurs usines dans la nuit. Mais depuis, le Monarque s’est trouvé d’autres boucs-émissaires, plus détestables encore, banquiers irresponsables et traders sans morale sont accusés d’avoir précipité le capitalisme au bord du gouffre. Sarkozy a grondé, crié, promis.

Suppression des paradis fiscaux ? Ils sont toujours là, ils ont simplement changé de nom. Restriction des bonus de traders ? La « super-taxe » a été adoptée très tardivement ( décembre 2009), sous la contrainte de l’exemple britannique. Limitée à l’année 2010, elle ne rapportera que 360 millions d’euros. Régulation de la finance ? Sarkozy a repris à son compte quelques mesures britanniques bien timides exigeant l’étalement des versements de bonus aux traders.

Fiscalité

Début 2009, sous la contrainte de manifestations monstres, Sarkozy lâche 2,6 milliards d’euros d’allègements et aides sociales, dont la suppression du deuxième tiers de l’impôt sur le revenu. Les déficits publics sont tels qu’on imagine mal comment éviter, évidemment après 2012, une vaste cure d’austérité.

Le paquet fiscal de l’été 2007 a permis de défiscaliser certains investissements dans les PME innovantes. C’est bien la seule mesure « économique ». Pour le reste, la France compte toujours 500 niches fiscales, pour un coût annuel de 74 milliards d’euros. Début 2010, la Cour des Comptes accuse Sarkozy d’avoir plombé de 6 milliards d’euros d’exonérations fiscales supplémentaires le budget de l’Etat en 2009, soit 0,3 points de PIB. Dernier cadeau en date, la baisse de la TVA sur la restauration. Sarkozy protège les riches et niches (qu’il plafonne en pourcentage des revenus imposables, ce qui signifie qu’un gros revenu aura droit à une grosse niche...) et exonère un peu plus les droits de succession. En 2010, réforme des retraites oblige, il redresse quelques taux marginaux sur les hauts revenus et le capital, qui ne représentent que 15% de l’effort. En 2011, Sarkozy accepte, enfin, de supprimer le bouclier fiscal. Mais il compense d’un joli cadeau, un allègement de l’ISF pour un milliard d’euros.

Président des Riches il est, président des Riches, il restera.

Golden Parachutes

« Si je suis élu président de la République, je ferai voter dès l’été 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des golden parachutes. »

Cette mesure ne fut jamais votée, ni même proposée. Pire, Sarkozy a inventé le golden parachute pour ministre qui peut désormais automatiquement récupérer son mandat de député à sa sortie du gouvernement.

Gouvernement resserré

« Si je suis élu, mon gouvernement sera limité à 15 ministres pour être plus efficace. »

A chaque remaniement, le gouvernement a grossi de nouveaux secrétaires d’Etat jusqu’à compter 40 membres, sans compter le nombre record de collaborateurs les cabinets ministériels (+400 personnes dès 2007). En novembre 2010, Sarkozy réduit son équipe à 30 membres, et allège la taille des cabinets. Autant de hauts fonctionnaires qui repartent dans leur corps d’origine ou, pour certains plus chanceux, pantoufler dans de grandes entreprises privées.

Identité nationale

« J’aime cette France de toutes les couleurs et de toutes les religions où s’entremêlent tant d’histoires, de souvenirs et de cultures. J’aime cette France de la diversité, des différences et des mélanges. »

Grand ministère régalien créé en mai 2007 avec Brice Hortefeux, l’identité nationale est devenue un funeste débat, lancé le 2 novembre 2009. Dérapages verbaux, mise en scène préfectorale ridicule, propositions inutiles, et surtout, succès électoral du Front National. Eric Besson est prié de se taire. ???En 2008, Brice Hortefeux avait fait adopter un pacte européen interdisant les régularisations massives. Début 2009, son successeur Besson flanche avec la polémique sur le délit de solidarité réactivé par le film Welcome de Philippe Lioret. L’immigration, thème majeur de Sarkozy en campagne, reste une diversion qui n’intéresse plus grand monde. Sous couvert de quelques nominations symboliques au gouvernement (Rachida Dati, Rama Yade et Fadela Amara), depuis évacuées, Sarkozy s’est permis ce que jamais la France n’a connu depuis la France de Vichy : création d’un ministère de l’Identité nationale, regroupement familial durci jusqu’aux tests ADN, tests de Français, quotas ethniques par métier, rafles et traques jusque dans les écoles, industrialisation de la rétention, affaiblissement de la Cimade dans la gestion des CRA, tribunaux pour étrangers, rafles ciblées de Roms et gitans. En juin 2009, Sarkozy se saisit de la burqa et fait voter une loi pour 200 cas symboliques. Besson trouve péniblement ses 27 000 sans-papiers à expulser (dont 17 000 à Mayotte), mais aussi 5 000 « aidants ». Le coût des expulsions est évalué à 25 à 27 000 euros l’unité.

En novembre 2010, Claude Guéant devient ministre de l’intérieur et absorbe le ministère de l’identité nationale. La course au Front national est relancé. Il promet de réduire l’immigration légale, et déclare comprendre ces Français qui ne se sentent plus chez eux.

Insécurité

La lutte contre l’insécurité est l’ADN politique de Nicolas Sarkozy. C’est aussi son plus gros échec. 2007 exceptée, les violences aux personnes ne cessent de progresser depuis 2002. La police souffre d’une politique du chiffre inutile et stressante. Et, « révision des politiques publiques » oblige, les effectifs des forces de l’ordre sont réduits. En 2012, on comptera moins d’effectifs policiers et gendarmes qu’en 2002… Sarkozy et ses proches tentent des parades tous azimuts.

Le 30 juillet 2010, Sarkozy indigne la France et le monde en liant immigration et insécurité. Le « voyou de la république » promet 30 ans de prisons contre les meurtriers de policiers et la déchéance de nationalité pour les immigrés criminels (une mesure qu’il abandonnera en mars dernier). Michèle Alliot-Marie créée, en janvier 2008, des « unités territoriales de quartier », une police de proximité qui n’avoue pas son nom, supprimée en 2010. En mars 2011, Guéant relance des « patrouilleurs ».

Immobilier

« Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. »

En 2007, Nicolas Sarkozy nous vantait les vertus du crédit hypothécaire. Votées dès 2007, les mesures de soutien à la propriété se révèlent inutiles, coûteuses et anachroniques. La crise des subprimes a éclaté. La France manque de logements. La défiscalisation des intérêts d’emprunts n’a servi à rien. Les faillites boursières et le resserrement général du crédit ont achevé les ambitions présidentielles. A l’automne 2010, la mesure est supprimée, au profit d’un dispositif de prêt à taux zéro accessible à tous... même aux plus riches.

Logement

« Enfin, je souhaite mettre en place concrètement le droit au logement opposable. Une personne qui travaille doit pouvoir se loger autrement que dans sa voiture ou dans un camping. »

Le 18 décembre 2006, le candidat Sarkozy promettait de résoudre le problème des SDF d’ici à 2008. Près de 350 d’entre eux meurent toujours de froid chaque année. En janvier 2008, Fillon lance un plan pluri-annuel pour prévenir les expulsions locatives et un programme de « réhabilitation des centres d’hébergement et d’augmentation des capacités. » En mars 2010, Benoist Apparu, son secrétaire d’Etat au Logement, préfère créer une « hotline » téléphonique. Le droit au logement opposable, qui fêtait sa seconde bougie à l’automne dernier, est resté lettre morte pour plus de 80% de ses bénéficiaires potentiels.

Pauvreté

« S’agissant des personnes pauvres, je mettrai en place la réforme proposée par Martin Hirsch, président d’Emmaüs France : la création d’un revenu de solidarité active au profit de ceux qui reprennent un emploi. »

Grande (et unique) mesure sociale de la mandature, le Revenu de Solidarité Active a été mis en œuvre en juillet 2009, avec deux ans de retard. Son financement (1,3 milliards d’euros) ne concerne que les classes moyennes, bouclier fiscal oblige. L’ampleur du flicage requis pour contrôler les bénéficiaires ne lasse pas de surprendre. En 2009, ces derniers étaient 1,1 million, dont plus de 500 000 émargeaient avant au RMI. La pauvreté n’a pas reculé pour autant. Martin Hirsch quitte le gouvernement en mars 2010. En mars 2011, le dernier rapport de l’INSEE sur les inégalités de revenus note que la part de très pauvres a augmenté.

Prisons

« Je suis également partisan d’une grande loi pénitentiaire permettant à notre démocratie de définir ce qu’elle attend de ses prisons et de se donner les moyens de sa politique dans ce domaine. »

La rénovation des prisons et des conditions de détention est l’un des grands échecs de la présidence Sarkozy. Les records de surpopulation sont dépassés de mois en mois. Le 5 mai 2011, Michel Mercier, garde des Sceaux depuis novembre, promet 6 milliards d’euros d’investissement pour 70.000 places supplémentaires d’ici 2018.

République irréprochable

Ce mandat fut celui de tous les excès : augmentation du traitement présidentiel de 172% en janvier 2008 ; nouvel Airbus présidentiel pour 176 millions d’euros ; dérapage des frais de la Présidence ; multiplication des voyages d’ordre privé ; légions d’honneur de complaisance, nomination personnelle des patrons de l’audiovisuel ; grâce présidentielle pour Marchiani ; arbitrage favorable pour Bernard Tapie (200 millions d’euros de coût) ; nomination de proches à la tête de banques (Dexia, Banques Populaires) ; cumul des salaires pour le patron d’EDF ; relations d’affaires historiques avec Jacques Servier ; réunions du Premier Cercle des donateurs ; nomination (avortée) du fiston à la tête de l’EPAD ; voyages en jet ou yacht privé prêtés par des amis... Que reste-t-il ? En juillet dernier, Sarkozy a dû rappeler à ses ministres qu’il valait mieux qu’ils payent eux même leurs dépenses personnelles...

Retraites

« Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d’être la durée hebdomadaire légale du travail. Que ce soit un minimum, cela me va très bien. Ce que je n’accepte pas est que cela soit aussi un maximum. »

Après 6 mois de grossières manipulations (fuites dans la presse aussitôt démentie, concessions mineures, estimations financières floues, publication retardée des bilans de la Dares, etc), la réforme des retraites fut adoptée le 27 octobre 2010. Elle est injuste et insuffisante. Elle cumule un allongement de la durée de cotisations (accepté par quasi-tous les partis), un recul de l’âge minimal de départ de 60 à 62 ans, et de l’âge maximal pour une retraite pleine de 65 à 67 ans. La pénibilité est confondue avec l’invalidité physique médicalement constatée à 60 ans : 10% minimum mais à condition d’avoir été exposé au moins 17 ans à des facteurs de risques professionnels. Et la disposition exclut les travailleurs non salariés. Dès 2007, Sarkozy a dégradé le régime par petites touches : suppression des pré-retraites de 57 à 60 ans, revalorisation a minima des pensions ( moins que l’inflation en 2008), et … défiscalisation des intérêts d’emprunts immobiliers et des heures supplémentaires qui ont creusé le besoin de financement des caisses des retraites de quelques 2,5 milliards d’euros par an... Sarkozy n’aura tenu qu’une promesse, celle de revaloriser de 25% en 5 ans le minimum vieillesse de 700.000 retraités... Pour les 11 autres millions, les déremboursements médicaux a grevé leur pouvoir d’achat.

Depuis novembre dernier, Sarkozy fait un service après-vente mensonger : sa réforme n’a pas résolu le problème : il y a toujours 16 milliards d’euros de déséquilibre annuel, et, dès 2013, il faudra se remettre à l’ouvrage.

Santé

« Je ne pense pas qu’il y ait matière à beaucoup d’économies dans la santé. Compte tenu de l’allongement de la durée de la vie, du progrès médical et de l’aspiration bien naturelle de nos concitoyens à vivre en bonne santé, l’investissement dans la santé sera forcément majeur. »

Le 1er janvier 2008, Sarkozy créé de nouvelles franchises médicales entrent pour économiser quelques 650 millions d’euros par an sur le dos des malades. S’ajoutent environ deux cents déremboursements de médicaments supplémentaires et une augmentation de 5% du tarif des mutuelles cette année. En 2011, mille autres médicaments perdent 5 points de remboursements. Le forfait hospitalier augmente de 2 euros. Sarkozy doit rassurer les marchés.

Seniors

« Je mets d’ailleurs les entreprises devant leurs responsabilités. On doit garder les quinquagénaires dans les entreprises »

Les entreprises avaient jusqu’au premier janvier pour conclure un plan d’emploi des seniors, sans contraintes ni engagements. En mai 2008, les (futurs) retraités apprenaient que (1) leur pension n’augmenterait que de 1,9%, (2) les pré-retraités de 57 à 60 ans devraient pointer prochainement au chômage, (3) la durée de cotisation retraite passerait mécaniquement à 41 ans et (4) qu’ils risquent d’être radiés du chômage après deux refus d’emploi comme tout chômeur. 60%* des seniors (55 à 65 ans) ont été ainsi précarisés en quelques jours.

Travail le dimanche

Nicolas Sarkozy, travaille lui-même rarement le dimanche, mais il aime faire du shopping sur les deux côtés des Champs-Elysées. Adoptée à l’été 2009, la loi sur le travail le dimanche n’a servi à rien si ce n’est fragiliser un peu plus le petit commerce de proximité.

Travailler plus pour gagner plus

En 2011, l’UMP et Sarkozy expliquent que le pouvoir d’achat des Français a résisté malgré la crise. C’est oublié deux choses : primo, la résistance française est due à la qualité du système social et public national. Secundo, le candidat avait promis du vent : votée dans l’urgence dès juillet 2007, la loi TEPA exonérait les heures supplémentaires d’impôt et de cotisations sociales. Effet d’aubaine, les entreprises ont pu en profiter. Le marché de l’intérim s’est effondré dès le mois d’avril. En 2007 déjà, les Français n’ont pas travaillé plus. Le pouvoir d’achat a-t-il cru pour autant ? Non. L’envolée des prix de l’énergie et des matières premières, conjuguée à une faible augmentation des salaires, a sabordé l’efficacité du dispositif. En 2008, le pouvoir d’achat des Français a baissé, le chômage technique s’étend, les destructions d’emploi se multiplient. En 2009, la crise est là. Mais Sarkozy s’obstine. Comme nous l’écrivions voici presque deux ans, on ne cherche pas à travailler plus, mais à travailler tout court.

Lire aussi : Sarkozy, on t’a vu ! (2007-2012)


Le Sarkozysme, ça use !


- Source : Ruminances

Si l’on excepte le tout premier gouvernement Fillon qui devait assurer la transition jusqu’aux Législatives et qui ne dura qu’un seul mois, le véritable aréopage qui prit en main les destinées de la France, fut celui qui gouverna du 18 juin 2007 au 13 novembre 2010, soit près des deux tiers du quinquennat. Il nous a paru intéressant de constater ce que sont devenus ses membres originels...

Si l’on excepte Fillon lui-même, qui aura réussi l’exploit de supporter les colères du roitelet tout en acceptant de se faire piétiner tel un vieux paillasson râpé, les têtes pensantes du début de règne ont bel et bien été coupées. Inventaire...

Borloo, ministre de l’Ecologie :

il rêvait de prendre la place de Fillon. Il s’était même relooké pour la circonstance. Costar repassé et brushing soigné. Mais le satrape, qui lui avait promis monts et merveilles, le trahissait au dernier moment et reconduisait le sourcilleux sarthois. Vexé, "la Banane" refusait tout strapontin ministériel, quittait alors l’UMP et préparait une candidature à l’Elysée en compagnie de quelques lucky losers revanchards. Surprise, surprise, au moment de franchir l’obstacle, il se cabrait tel un cheval couard et rentrait dans le rang, la queue basse et les bourses molles.

Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur :

un parcours sans faute ou presque. Le doigt sur la couture de son tailleur-pantalon, elle alignait sans coup férir trois ministères régaliens. On croyait la chiraquienne indéboulonnable. On causait même d’elle pour Matignon. Et puis patatras, elle se prenait les pieds dans le tapis tunisien et devait lamentablement démissionner. Depuis, elle peine à réaliser un come-back convainquant en tentant de casser du Hollande... Paraît que c’est à la mode !

Kouchner, ministre des Affaires étrangères :

un naufrage. Que venait-il faire dans cette galère ? Par ambition et en deux coulées gros, il réussissait à totalement brouiller l’image de bon samaritain qui lui collait à la peau depuis la nuit des temps. Perpétuellement à la ramasse au quai d’Orsay, il avalait des couleuvres grosses comme des anacondas, subissant de perpétuelles humiliations de la part de Sarkozy, Guéant et consorts. Il a depuis pratiquement disparu des écrans radars. Jacques Pradel pourrait presque lancer un avis de recherche...

Lagarde, ministre de l’Economie :

assurément, la dame bon chic bon genre s’en tirait bien. Après un passage calamiteux à Bercy, où, ballottée par la crise, elle se plantait régulièrement sur la date d’une éventuelle accalmie financière, elle saisissait la chance de sa vie en prenant la succession de DSK, débarqué pour cause de "troussage de domestiques", à la tête du FMI. Adoubée par les anglo-saxons, elle leur cire depuis régulièrement les bottes...

Hortefeux, ministre de l’Immigration :

le meilleur ami de trente ans du locataire élyséen était aussi son souffre-douleur préféré. Et, tandis que l’autre lui confiait successivement trois ministères, Brice de Clermont échouait à chaque fois à incarner la fonction. On ne retiendrait de sa piteuse épopée que sa croisade estivale 2010 contre les Roms, estampillés mal absolu... Il anime désormais la célèbre cellule Riposte, doux mélange de subtilité et de finesse...

Dati, garde des Sceaux :

l’égérie du Sarkozysme métissé n’avait plus la côte. Copine de Cécilia mais rivale de Carla, elle était exilée au Parlement européen de Strasbourg après un séjour houleux place Vendôme. S’ennuyant à mourir dans la cité des Flammekueches et de la Choucroute réunies, elle envisageait de conquérir Paris et sa mairie. Manque de chance, Fillon avait la même idée. Et tandis que l’Elysée penchait pour ce dernier, Rachida, folle de rage, ruait dans les brancards et balançait à tout va. Mais malgré les chausses-trappes, la féline n’a pas encore renoncé à ses ambitions...

Woerth, ministre du Budget :

promis à un grand avenir, l’ancien trésorier de l’UMP coulait des jours paisibles entre sa mairie de Chantilly et les hippodromes de France et de Navarre. L’affaire Bettencourt allait bouleverser la vie du gentil Eric. Soupçonné d’avoir reçu des enveloppes pleines de gros billets pour financer la campagne 2007 de Sarkozy, il était contraint de démissionner du gouvernement, malgré sa bonne bouille auto-proclamée. Cerise sur le gâteux, il était également mis en cause dans l’affaire du terrain de l’hippodrome de Compiègne, qu’il aurait bradé à une société de courses hippiques. Le dénouement de ces deux procès tarde étrangement à venir...

Morin, ministre de la Défense :

après un passage assez terne à la tête de nos troupes, le chef du Nouveau Centre entrait en légère dissidence. Il perdait sa place au gouvernement et, pour des raisons encore inexpliquées, il décidait de se présenter à la Présidence de la République. Ni plus, ni moins. Inconnu au bataillon, il peinait logiquement à décoller dans les sondages qui le gratifiaient de moins de 1% d’intentions de votes. Lâché par ses troupes, il connaissait la semaine dernière un grand moment de solitude en déclarant avoir vécu le Débarquement alors qu’il était né 17 ans après. Sa candidature a manifestement du plomb dans l’aile et on devrait le voir rentrer dans le rang dans les jours qui viennent. Un sacré renfort pour l’époux de Carla...

Et que dire des ministres déchus, Darcos, Boutin, Barnier et autre Albanel ? Ou encore de Yade, Laporte et Amara, secrétaires d’état portés disparus... Tous mis à la poubelle de l’histoire tels des pantins désarticulés. Décidément, le Sarkozysme usait... et pas que les souliers. Les ambitions, les mémoires, les lucidités...

Lire aussi :

Sarkozy, on t’a vu ! (2007-2012)



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