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RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE

France : des experts de l’ONU dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants « gilets jaunes »

Source : ONU

GENÈVE (14 février 2019) — Le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée lors des manifestations récentes des "gilets jaunes" et les autorités devraient repenser leurs politiques en matière de maintien de l’ordre pour garantir l’exercice des libertés, selon un groupe d’experts des droits de l’homme des Nations unies*.

« Depuis le début du mouvement de contestation en novembre 2018, nous avons reçu des allégations graves d’usage excessif de la force. Plus de 1700 personnes auraient été blessées à la suite des manifestations dans tout le pays, » ont déclaré les experts.

« Les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre élevé d’interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d’armes dites « non-létales » telles que les grenades et les lanceurs de balles de défense ou "flashballs", » ont-ils ajouté.

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Deux ans après : les reniements du président Hollande

Source : Attac France

mardi 6 mai 2014,

Le 6 mai 2012, François Hollande était élu président de la République sur un programme constitué de 60 engagements pour le « changement ». Deux ans après, que sont-ils devenus ?

Les 60 engagements du candidat socialiste ne dessinaient pas les contours d’une véritable politique alternative. Ils cherchaient néanmoins à se distinguer du sarkozysme. Pourtant, deux ans après l’élection présidentielle, un constat s’impose : les rares avancées qu’ils comportaient n’ont pas été tenues. La continuité avec les politiques menées par le précédent gouvernement est presque totale. Les électeurs n’attendaient peut-être pas grand chose ; leurs modestes espoirs auront quand même été déçus.

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Le projet présidentiel de François Hollande 2012/2017

Source : Libération

le 10 mai 2012

Le socialiste François Hollande a été élu président de la République, recueillant 18.000.668 voix (51,6%), contre 16.860.685 (48,4%) à Nicolas Sarkozy. Voici le détail de ses 60 propositions.

"Ce sont mes engagements. Je les tiendrai." François Hollande


Je veux redresser la France


Je veux relancer la production, l’emploi et la croissance

1

Je créerai une Banque publique d’investissement. À travers ses fonds régionaux, je favoriserai le développement des PME et je permettrai aux Régions, pivots de l’animation économique, de prendre des participations dans les entreprises stratégiques pour le développement local et la compétitivité de la France. Une partie des financements sera orientée vers l’économie sociale et solidaire.

2

Je ferai des PME une priorité. Je mobiliserai l’épargne des Français, en créant un livret d’épargne industrie dont le produit sera entièrement dédié au financement des PME et des entreprises innovantes. Pour cela, je doublerai le plafond du livret développement durable, en le portant de 6 000 à 12 000 euros. Les PME, les TPE, les artisans et les commerçants auront, dans chaque région, un interlocuteur unique. Le crédit d’impôt recherche leur sera rendu plus simple et plus accessible. Je veillerai à ce que la commande publique leur soit bien ouverte, en toute indépendance et transparence.

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MAITRES DU MONDE.

Bilderberg 2013 : le grand silence des médias français

le 14 juin 2013

Outre de petits papiers discrets, et sans correspondant sur place, du Figaro ou encore du Nouvel Observateur, aucun média français n’a fait le déplacement à Watford (près de Londres), pour couvrir le Bilderberg 2013.

Seuls de petits médias en ligne comme Le Cercle des Volontaires et Info-Libre.fr, qui révèlent l’information, étaient présents dans « l’enclos » réservé aux journalistes. Malgré la présence, cette année, de François Fillon et de Valérie Pécresse à cette réunion ultra-privée entre puissants de ce monde, aucun médias français ne s’est déplacé. Le Figaro a bien fait un papier, évoquant dans un réflexe pavlovien la fameuse « théorie du complot » (un peu comme si le Bilderberg était un fantasme complotiste…) ; Le Nouvel Obs a aussi mis son grain de sel pour discréditer d’avance tous ceux qui s’y intéresseraient de près, parlant de « petit club » alors qu’il compte chaque année un grand nombre d’oligarques internationaux de premier rang.

Côté britannique par contre, le Guardian, le Sun, le Financial Times, The Independant, et le Daily Telegraph ont envoyé des journalistes sur place. Le journal local en a même fait sa une… Il revient donc de s’interroger sur le silence des médias français, en ébullition lorsqu’une flopée de vedettes prend ses quartiers à Cannes mais rasant les murs quand l’élite politique, économique et médiatique se réunit dans le plus grand secret.

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CENSURE

Du secret défense à la défense des secrets d’Etat

Source : La justice. blogs
- Par Dominique Barella (Ancien membre du Conseil Supérieur de la Magistrature, ancien président de l’Union syndicale des magistrats)

18 mars 2009

Le projet de loi n° 1216 relatif à la programmation militaire pour les années 2009 à 2014 (articles 12 à 14) va accroître sans limites précises les zones d’influences protectrice du secret défense en laissant le dessin de ses contours, au coup par coup, entre les mains du gouvernement. Le voile du secret va donc s’étendre sur de grands pans de l’activité gouvernementale.

Dès que l’Etat estimera que cela peut gêner ses petites et grandes manœuvres d’arrière-cuisine, citoyens, journalistes, magistrats, associations de défense se verront opposer à leurs questions un secret étendu : sur les risques d’une explosion, une fuite nucléaire, un accident maritime, un trafic d’arme, un fichage en réseau.

Le verrouillage des secrets d’Etat est donc en bonne voie et dans de bonnes mains bien contrôlées. L’extension du sanctuaire de secret défense vise à entraver la manifestation de la vérité. Ce pouvoir, qui s’expose, comme aucun autre pouvoir avant lui, au regard de la presse et du peuple, se prépare à jeter un voile protecteur sur toutes les activités qu’il estimera lui-même secrètes. Que le peuple surtout ne sache rien ; après la concentration du pouvoir dans les mains de l’exécutif se prépare la création des zones de pouvoir furtives.

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Nationaliser les banques

Source : Le Monde Diplomatique
- Serge Halimi

10 juin 2009

Le mal qui ronge la finance dévore à présent l’économie mondiale dont elle a tiré sa substance. Quand une banque s’écroule, une autre la rachète, garantissant ainsi que l’Etat devra la sauver, elle, puisqu’elle devient « too big to fail » (« trop grosse pour faire faillite »). Un peu partout, dans la précipitation et le couteau sur la gorge, le contribuable paie des milliers de milliards de dollars pour secourir les plus grandes institutions financières. Or nul ne sait combien d’« actifs toxiques » demeurent dans leurs entrailles, ni combien il va falloir encore payer pour acquérir la pile montante de leurs créances avariées. Le bilan de la déréglementation financière, le voilà.

Autrefois, le travail de banquier paraissait facile. On évoquait la règle américaine du « 3-6-3 ». Emprunter à 3 %, prêter à 6 %, partir jouer au golf à 3 heures. Maîtriser un tel exercice ne réclamait pas un bataillon de mathématiciens armés de modèles économétriques. Puis vient le tournant des années 1980. La « diversification » s’impose, la « prise de risque », le « décloisonnement », aussi. La loi américaine Glass Steagall de 1933 interdisait aux banques d’investir en Bourse. Semblable vieillerie héritée du New Deal est abolie dans l’allégresse de la nouvelle économie. Modernité oblige, les banques cessent de dépendre de la confiance de leurs épargnants (1).

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Pourquoi l’Etat français a déréglementé la Bourse

Rustines sur le « Titanic » de la finance globale

Source : Le Monde Diplomatique
- Par Laurent Cordonnier.
Economiste, maître de conférences à l’université Lille-I. Auteur de Pas de pitié pour les gueux, Raisons d’agir, Paris, 2000.

24 avril 2009

Les effets dévastateurs de la crise semblent avoir désormais atteint la charge critique suffisante pour susciter quelques remises en ordre dans les régulations économiques et financières du capitalisme mondialisé. Il convient même de louer, avec John Maynard Keynes, cette capacité, que d’aucuns appellent poliment le pragmatisme, qui « amène hommes d’Etat et gestionnaires à limiter les conséquences les plus graves des erreurs de l’enseignement qui les a formés, en prenant des initiatives presque en contradiction avec leurs principes, tout en n’étant, dans la pratique, ni orthodoxes ni hérétiques (1)... ».

Qu’on en juge : en à peine trois ou quatre mois, les mêmes qui s’apprêtaient à voter de nouveaux budgets de rigueur (2), à visser la politique monétaire pour éviter les « effets de second tour » inflationnistes (les hausses de salaire, en réalité) (3), à parfaire l’« intégration financière européenne (4) », en sont soudain venus à pratiquer des injections colossales de liquidité dans le système bancaire, à baisser les taux d’intérêt à des niveaux historiquement inconnus (et à le faire de manière quasi concertée, sous la pression, qui plus est, des dirigeants politiques), à créer des structures publiques de rachat des actifs toxiques, à fournir des garanties étatiques à des prêts interbancaires, à prendre de « vraies fausses » participations dans les banques, à les nationaliser parfois (avec, en tête du mouvement, Londres et Washington), à engager des programmes de relance franchissant toutes les limites imaginables (jusqu’à creuser un déficit budgétaire de 10 % au Royaume-Uni ainsi qu’aux Etats-Unis, pour la seule année 2009, et à faire exploser en vol le pacte de stabilité et de croissance européen — le bien mal nommé), à renflouer directement (de part et d’autre de l’Atlantique) l’industrie automobile, à donner des consignes, pas toujours suivies d’effets, il faut en convenir, pour encadrer les parachutes dorés, modérer les versements de dividendes, moraliser les stock-options, plafonner les rémunérations, etc. D’aucuns n’hésitent même plus à envisager un financement direct des dettes publiques par les Banques centrales.

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Droits  /  Lois

Appel à la mise en application du Référendum d’Initiative Populaire

02/03/2010

A l’attention de : M. le Premier Ministre et M. le Président de l’Assemblée Nationale

La réforme constitutionnelle, voulue et engagée par le Président de la République, M. Nicolas Sarkozy, a été définitivement votée et promulguée le 23 juillet 2008.

Elle comporte de nombreuses dispositions qui modifient ou créées certains droits constitutionnels (saisine sous certaines conditions par un justiciable de la Cour Constitutionnelle, création d’un Défenseur des droits, etc.). L’un de ces ‘nouveaux’ droits est le référendum d’initiative populaire, qui donne à 1/5ème de membres du parlement le droit d’initier un projet de loi, soutenu par 1/10ème d’électeurs inscrits sur les listes électorales, pour être examiné par l’Assemblée Nationale. Néanmoins, afin que ce droit soit applicable, il est nécessaire qu’une loi organique définisse les modalités pratiques pour remplir les conditions de recevabilité d’une telle initiative, notamment les conditions de pétition des électeurs. Or, depuis le 23 juillet 2008, aucun texte de loi n’a été proposé par le gouvernement ou par le groupe majoritaire à l’Assemblée Nationale en ce sens.

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ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2012

L’abécédaire des promesses non tenues de Sarkozy (2007-2012)

Sarkoland, le bilan.

Source : SARKOFRANCE

12/02/2012

Nicolas Sarkozy ose tout. C’est même à cela qu’on le reconnaît. Jamais président, toujours candidat,il a ruiné la France et enrichi les riches.
Troisième mise à jour de l’abécédaire de ses promesses non tenues, réalisé une première fois en décembre 2008, une seconde fois en mai 2010. Les citations suivantes sont de Nicolas Sarkozy. Elles émanent de son propre abécédaire des promesses à tenir (que vous pouvez retrouver, puisque l’UMP l’a discrètement retiré du Web, sur le site Intox2007).

Afrique

« Je favoriserai le développement des pays pauvres, en cessant d’aider les gouvernements corrompus, en mettant en place une Union méditerranéenne avec les pays du Sud, en donnant la priorité à l’Afrique. Je m’intéresse à l’Afrique et je la respecte. »

Le 26 juillet 2007, Nicolas Sarkozy a prononcé l’un des discours les plus humiliants du pays à l’égard de l’Afrique. Son « homme africain » n’était « pas assez entré dans l’histoire. » Son conseiller spécial, non élu mais très bavard, Henri Guaino, en était l’auteur. Sarkozy, pendant et après sa campagne, a aussi consolidé la Françafrique, ces réseaux occultes, hors diplomatie, qui mélanges gros intérêts privés et petites corruptions individuelles. Son Union pour la Méditerranée lui a permis d’embrasser Bachar el-Assad, le boucher syrien qui, trois ans plus tard, tua plus de 400 manifestants contestataires.

Agriculture

« Je soutiendrai l’agriculture et l’industrie agroalimentaire »

En 4 ans, Sarkozy a beaucoup parlé de l’agriculture. Il a tout promis mais n’a pas fait grand chose. Depuis sa déculottée aux élections régionales en 2010, il a multiplié les déplacements en terre agricole. Et nos paysans des temps modernes ont tout entendu : identité nationale (discours répété,deux mot pour mot à 6 mois d’intervalles en 2009), désert médical, prêts bonifiés pour les nécessiteux (50 millions d’euros, quel effort), défense du bois, revalorisation des tarifs de rachat d’électricité, etc. L’agriculture avait subi la crise de plein fouet, plus tôt que les autres, à cause de la flambée des prix de l’énergie. En 2008, il promettait de réformer la PAC... par anticipation. En 2009, son ministre, le débauché Le Maire voulait que les producteurs de fruits et légumes remboursent des aides européennes.

En 2010, le Monarque promet la garantie des prix producteurs. Finalement, il n’impose qu’un engagement glissant de modération de marges mais pas de prix plancher. La grande distribution est ravie. En désespoir de cause, et de preuve, il recycle la suppression de la taxe professionnelle comme unique argument électoral. De Salon en Salon, il se glisse dans la peau d’un Chirac immobile qui flatte les croupes et les égos.

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Reniements, catastrophe sociale, économique et démocratique, ou sursaut ?

Appel de la gauche du PS

Source : Gérard Filoche

12 février 2014

Texte de l’appel :

La période est instable. De l’extrême droite qui se rassemble derrière des slogans racistes et antisémites à la droite radicalisée qui remet en cause la légitimité du Président de la République à gouverner, un front des conservatismes se constitue. Cette situation appelle une réaction forte. Une réaction essentielle pour reprendre la main, faire reculer le chômage et engager pleinement la transition écologique. Et ne pas donner l’impression que, malgré́ l’arrivée de la gauche au pouvoir, les droites et leurs « valeurs » sont en dynamique.

De toutes nos forces nous voulons que la gauche réussisse. Dix ans de politique de droite ont profondément abimé notre pays. La crise a dévasté nombre de territoires, plongé des millions de familles dans l’angoisse de la précarité ou du chômage.

A l’occasion de la campagne présidentielle, François Hollande a, à juste titre, pointé la responsabilité historique du monde de la finance dans les difficultés que traversent notre pays et notre continent. Il avait porté haut et fort l’exigence d’une réorientation de la construction européenne, en dénonçant le caractère néfaste des politiques d’austérité. Pour sortir le pays du chômage de masse, il avait proposé une feuille de route qui n’oppose pas la production à la redistribution, l’offre à la demande, l’efficacité́ économique à la justice sociale.

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Sciences-Po laminoir des élites françaises

Source : Le Monde Diplomatique
- Par Alain Garrigou

23/03/99

Rares sont les pays où un seul établissement joue un si grand rôle dans la formation des dirigeants administratifs et politiques. Il fait école à l’étranger. L’ordre du monde n’a, il est vrai, rien à redouter d’une institution pareille, tant elle cultive avec une application distinguée la légitimation de la pensée dominante et des hiérarchies en place.

POURQUOI s’intéresser à Sciences-Po ? Parce que Sciences-Po s’intéresse à nous. En se présentant comme une « école de formation des élites », cette institution, localisée rue Saint-Guillaume, dans le septième arrondissement de Paris, prétend en effet choisir ceux qui nous dirigent. Et elle y parvient.

Un annuaire des anciens élèves (39 691 noms dans l’édition de 1998) en offre un tableau éloquent. Il n’existe guère de pays où les principaux personnages de l’Etat soient d’anciens élèves de la même institution, où le président de la République, le premier ministre, le président de l’Assemblée nationale soient diplômés de la même école. Aurait-on consulté un annuaire plus ancien et contemporain du précédent gouvernement - et, précision pas tout à fait inutile, d’une autre majorité -, le constat eût été le même. Quant au prochain changement politique, quel qu’il soit, parions que le futur annuaire autorisera le même constat.

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L’actualité et l’avenir du corps préfectoral

Source : ASMP (Académie des sciences morales et politiques)
- Paul BERNARD

24 août 2005

J’éprouve une joie réelle à parler d’un thème qui m’est cher, d’une fonction qui s’identifie à ma vie. C’est donc sur la base d’une expérience administrative, vécue sur le territoire, et des convictions qui me tiennent à coeur, que je vais tenter de cerner " l’actualité et l’avenir du Corps Préfectoral ", dans la perspective et l’esprit du thème des réflexions de votre Académie consacrés en l’an 2000 au rôle et à la place de l’Etat au XXIème siècle.

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Réformer l’ENA ? chiche...

Source : Macrosociologie.com
- Par Robert Fossaert

24 août 2005

Durant l’automne 1981, la gauche était fringante et le rapport que je remis à Pierre Mauroy s’en ressentait. Avec la bénédiction de l’Elysée, le Premier Ministre m’avait demandé de formuler des propositions de réforme pour tout ce qui concernait l’ENA, amont et aval compris.

Quelques semaines plus tard, mon texte fut accueilli avec des toussotements variés : les diverses énarchies - si tant est qu’elles soient diversifiables..- s’étaient mises en mouvement et, de commissions en enquêtes supplémentaires, l’enterrement s’annonçait déjà. Pourtant Mauroy qui est socialiste et persévérant comme on sait l’être dans le Nord, réussit à imposer la plus petite des réformes que j’avais suggérées, la création d’une troisième voie d’accès, à côté de "l’externe" destinée aux étudiants et de l"interne" ouverte aux fonctionnaires (en fait, aux étudiants ayant à leur actif cinq ans de service public).

La troisième voie devait s’ouvrir aux citoyens dont l’excellence était attestée par sept ans au moins de mandats électifs, associatifs ou syndicaux. Encore Mauroy dût-il s’y reprendre à deux fois pour établir cette voie nouvelle, en l’étendant à tous les citoyens, sans autre qualificatif, ce qui reste une façon de privilégier les bénéficiaires d’études supérieures.

Je passe sur les détails : conditions d’âge, perspectives de carrière, stages préparatoires, tentatives en vue de briser le quasi-monopole de Sciences Po-Paris, modernisations de l’enseignement donné, efforts héroïquement infructueux pour couper le cordon ombilical entre les leaders parisiens des "grands corps" 1et les sélecteurs des "premiers-classés" appelés à nourrir ces "grands corps", etc. Le tout est d’importance, certes, si j’en juge par le demi-siècle de réformes en ces divers domaines. Mais sans portée majeure.

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