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RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE

Droits des femmes : un combat de tous les jours

Source : Oxfamfrance

le 8 mars 2013

Savez-vous que vous avez plus de risques d’être pauvre si vous êtes une femme. Et en tant que femme, il est probable que vous fassiez la plus grande partie du travail, que vous gagniez moins qu’un homme et que ayez moins accès à la propriété. La discrimination commence bien avant. C’est depuis la naissance, que l’accès des filles à l’éducation, à la santé et à la nutrition leur est souvent refusé.
La violence est un obstacle majeur au développement des femmes et des filles, ainsi qu’au bien-être et au développement de leur communauté et des sociétés dans leur ensemble.

Un milliard de femmes dans le monde sont victimes de violences physiques, d’abus sexuels ou d’autres formes d’abus. Un milliard ! La violence à l’égard des femmes constitue la violation la plus fréquente des droits humains.


Samira Gonzalez, 33 ans et mère d’une fille de 4 ans, est l’une de ces femmes guatémaltèques pour qui la violence faisait partie du quotidien.

"Quand je quittais la maison, je ne me sentais jamais tranquille. Je regardais constamment ma montre, inquiète, pressée de rentrer. J’aurais eu de gros problèmes si je n’étais pas de retour avant lui. Je ne mangeais plus, je dormais à peine. Je me réveillais angoissée au moindre bruit. C’est seulement quand je suis arrivée au refuge que je me suis rendue compte que d’autres femmes vivaient la même situation."

Pourtant, le Guatemala fait partie des pays qui ont une vraie réglementation en matière de droits de la femme. Le pays est également signataire de plusieurs conventions internationales portant sur la discrimination et la violence faite aux femmes. Mais quand il s’agit d’appliquer la loi, c’est une autre paire de manches. L’impunité y est omniprésente.

Une loi inapplicable

Les femmes les plus vulnérables sont bien souvent aussi celles qui ne savent pas qu’il existe des lois pour les protéger et qui ignorent quelles actions entreprendre pour échapper à la violence. "Je ne connaissais pas mes droits, je ne savais pas ce que je pouvais ou ne pouvais pas faire, raconte Samira. Quand il disait qu’il avait le droit d’enlever ma fille, je le croyais."

Heureusement, de nombreuses femmes ne baissent pas les bras et s’organisent. Elles essayent de faire pression sur les autorités afin que celles-ci accordent plus d’attention à cette situation tragique. L’une de ces organisations est une organisation partenaire d’Oxfam, Grupo Guatemalteco de Mujeres (GGM), un groupe de femmes dotées d’une longue expérience au sein du mouvement des femmes et dans la lutte pour leurs droits.

GGM a ainsi appuyé la mise sur pied d’un conseil national pour la prévention de la violence domestique et de la violence faite aux femmes, puis mené un travail de plaidoyer pour que le budget de cet organisme soit augmenté. En avril 2008, le Congrès guatémaltèque a adopté une loi sur la violence faite aux femmes. Mais cette loi s’est avérée inapplicable dans le cadre de la loi pénale actuelle. GGM a, depuis, proposé des adaptations afin que la loi puisse enfin être appliquée.

Une aide vitale

Outre ses activités de plaidoyer, GGM gère plusieurs centres d’accueil pour les victimes de violences faites aux femmes. Le groupe leur offre un soutien social, juridique, médical et psychologique. Les femmes de GGM sont très fières de ce modèle intégral d’aide. D’autant plus qu’elles ont réussi à en faire une norme nationale. Tant l’État que d’autres organisations sont en train de reprendre le modèle pour l’appliquer dans d’autres centres d’accueil du pays.

En cas de nécessité, GGM offre aux femmes une place dans un refuge. "C’est lors d’une fête de famille pour les 15 ans d’une nièce que l’opportunité de fuir s’est finalement présentée, raconte Samira. Il m’a attaquée sous les yeux de ma famille. Une des invitées travaillait ici et c’est elle qui m’a amenée au refuge."

La violence, c’est inacceptable

Samira, comme les autres femmes qui arrivent au refuges, a bénéficié de soutiens à plusieurs niveaux : "J’ai reçu un soutien psychologique et un avocat m’a aidé dans mes démarches juridiques, pour la garde de ma fille par exemple. Quand j’ai quitté le refuge, je savais comment m’y prendre et quels étaient mes droits."

GGM a pour principe de ne pas juger les femmes et de ne jamais les forcer. Les femmes se font expliquer les différents choix qui se présentent à elles et se font accompagner là où elles estiment en avoir besoin. Il faut faire comprendre aux femmes que la violence est inacceptable, et qu’une vie sans violence est possible.

"Maintenant, j’ai repris le dessus, poursuit Samira. J’ose à nouveau sortir, et quand je vais dormir, je n’ai plus peur d’y laisser ma peau. Avant, quand j’entendais le moindre bruit, j’étais terrifiée. Maintenant, je me dis ’c’est sûrement un chien’." Comme Samira, des centaines de femmes abandonnées par leurs propres autorités font ce pas décisif vers une vie sans violence. Avec le soutien de GGM et d’Oxfam, elles luttent jour après jour.

- Grupo Guatemalteco de Mujeres (GGM)



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