Articles les plus visités

Bienvenue au Village Fédéral, agrégateur de consciences, dédié aux hautes aspirations de l'humanité, le savoir, la liberté et la solidarité... Les citations du moment... L'utopie n'est pas l'irréalisable, mais l'irréalisé. Theodore Monod... L'opprimé d'aujourd'hui sera l'oppresseur de demain. Victor Hugo... Il n'est pas besoin d'esperer pour résister. Auteur inconnu... "La lutte des classes existe, et c'est la mienne qui est en train de la remporter." Warren Buffet (milliardaire)... LE POUVOIR NE SOUHAITE PAS QUE LES GENS COMPRENNENT QU’ILS PEUVENT PROVOQUER DES CHANGEMENTS. Noam Chomsky... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel . Jean Jaures... Si tu veux faire de ce monde un endroit meilleur, jette un œil sur toi-même et fait un changement... If You Wanna Make The World A Better Place, Take A Look At Yourself And Then A Make A Change. Michael Jackson (Man In The Mirror)...
RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE

La démocratie est en danger ! (Partie 1/2)

Source : SYTI.NET, le site "coup de coeur"
- Par Sylvain Timsit

12 juillet 2005

Depuis la naissance des grandes démocraties occidentales, la société avançait résolument vers "le progrès", vers toujours plus de science, d’éducation, de culture, de justice, de protection sociale, de liberté... Et aussi vers plus de prospérité économique et de bien-être matériel pour l’ensemble de la population. Chaque génération était assurée que demain serait meilleur qu’aujourd’hui, et que la génération suivante aurait une vie meilleure encore.

Depuis les années 1990, la tendance s’est inversée. Du fait des conséquences écologiques, sociales et économiques du néo-libéralisme, nous allons désormais vers moins de science, moins d’éducation, moins de culture, moins de justice et de protection sociale, moins de démocratie, moins de prospérité économique, et moins de bien-être matériel.

Au départ, la technologie avait été inventée pour libérer l’homme. Elle est aujourd’hui utilisée pour l’asservir et le contrôler. De même, l’économie était censée être au service des besoins humains, mais aujourd’hui, ce sont les humains qui sont au service de l’économie (et de ses bénéficiaires finaux).


Entièrement accaparée par ses activités économiques et par la production de marchandises, l’humanité est en train de revenir plusieurs siècles en arrière, lorsque tout son temps disponible était utilisé pour la survie, avant que la maîtrise de la matière ne permette de dégager du temps libre pour réfléchir, rêver, créer, et finalement faire progresser l’art, la science, ou la philosophie.

Tout ce qui fait l’essence de l’homme (et qui est censé le distinguer de l’animal) est en train de disparaître : sa capacité à réfléchir, à s’interroger sur son origine, sur l’univers et sur sa place dans cet univers, sur l’esprit, le sens de la vie, la mort ou le sacré.

La nature, l’avenir de la planète, la recherche de la connaissance et le bonheur des hommes, auront été sacrifiés à l’argent et à la marchandise, au profit d’une infime minorité des habitants de la planète.


STRATEGIES DE MANIPULATION


Les stratégies et les techniques des Maitres du Monde pour la manipulation de l’opinion publique et de la société...

1 La stratégie de la diversion

Elément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes.

La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique.

« Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser ; de retour à la ferme avec les autres animaux. » (extrait de "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")

2 Créer des problèmes, puis offrir des solutions. Cette méthode est aussi appelée "problème-réaction-solution".

On crée d’abord un problème, une "situation" prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

3 La stratégie du dégradé

Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en "dégradé", sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution si ils avaient été appliqués brutalement.

4 La stratégie du différé

Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme "douloureuse mais nécessaire", en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que "tout ira mieux demain" et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu. Exemple récent : le passage à l’Euro et la perte de la souveraineté monétaire et économique ont été acceptés par les pays Européens en 1994-95 pour une application en 2001. Autre exemple : les accords multilatéraux du FTAA que les USA ont imposé en 2001 aux pays du continent américain pourtant réticents, en concédant une application différée à 2005.

5 S’adresser au public comme à des enfants en bas-age

La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Exemple typique : la campagne TV française pour le passage à l’Euro ("les jours euro"). Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? "Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans." (cf. "Armes silencieuses pour guerres tranquilles")

6 Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements...

7 Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage.

"La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures."

8 Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

Encourager le public à trouver "cool" le fait d’être bête, vulgaire, et inculte...

9 Remplacer la révolte par la culpabilité

Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !...

10 Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le "système" est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.


LES POINTS FAIBLES DES MAITRES DU MONDE


Le système doit garder les apparences de la démocratie

Pour conserver l’efficacité d’une "prison sans murs" et obtenir l’esclavage volontaire des populations, le système doit garder les apparences de la démocratie. De même, les valeurs officielles du système sont toujours censées être la liberté, la démocratie, la justice, la concertation et le dialogue, la primauté de l’intérêt général, les droits de l’homme, le respect de la personne humaine, le respect de la vie, etc.

Pour les organisations citoyennes, il s’agit donc de reposer les problèmes à plat en démontrant les contradictions entre les valeurs officielles et la réalité, et en forçant les responsables du système à changer leur manière de traiter les problèmes, conformément aux principes démocratiques et aux valeurs officiellement proclamées.

Une chaîne de commande indirecte

La chaîne de commande du pouvoir des Maîtres du Monde est indirecte et passe par un grand nombre d’intermédiaires.

La plupart de ces intermédiaires ne sont pas informés des réels objectifs et finalités du système. Ils agissent uniquement en fonction de principes économiques ou administratifs auxquels ils ont été conditionnés à adhérer.

Il est donc possible de les amener à agir de façon contraires aux finalités ultimes du système, sans qu’ils aient l’impression d’être en désaccord avec leur ligne directrice.

Par exemple : les médias obéissent à la loi de l’audience, mais celle-ci peut être "retournée" et conduire les médias à diffuser des informations et des images potentiellement subversives, dès lors qu’elles permettent de faire de l’audience.

L’avidité et l’égoïsme

Les membres des organisations des Maîtres du Monde sont motivés en premier lieu par leur profit personnel. Leur égoïsme, leur désir de gloire, et leur avidité peuvent parfois être plus forts que l’obéissance à leurs objectifs et intérêts collectifs.

Des intérêts divergents

Les intérêts des Maîtres du Monde et ceux de leurs instruments économiques, les entreprises, ne sont pas toujours convergents. Si les entreprises s’en rendaient davantage compte, elles pourraient cesser de collaborer aussi bien à la réalisation des objectifs des Maitres du Monde.

Par exemple, les licenciements massifs vont dans le sens des intérêts de Maitres du Monde parce qu’ils permettent d’accélérer la mise en esclavage de la population, mais ils sont contraires aux intérêts à long-terme de l’entreprise (effets négatifs du downsizing, diminution de la motivation des salariés, paupérisation des consommateurs, baisse de la consommation...)


LE TEMPS DE L’ACTION


Les erreurs des Maîtres du Monde, par rapport à leurs propres intérêts :

Les mêmes erreurs que le système soviétique

La façon dont la société est actuellement dirigée va immanquablement aboutir à une sclérose générale, pour des raisons identiques à celles qui ont provoqué la sclérose du système communiste en Union Soviétique.

L’encouragement du conformisme et l’abêtisation organisée des populations va aboutir à une baisse de l’innovation, de la créativité, et de l’intelligence collective.

Le système soviétique avait des points communs évidents avec le système actuel de l’Occident : idéologie totalitaire (le libéralisme), pensée unique, absence de réel choix électoral, productivisme, matérialisme, concentration industrielle monopolistique (conglomérats), absence de remontée d’information de la base vers le sommet, conformisme, encouragement de la médiocrité, corruption, passe-droits et privilèges, sentiment d’injustice et d’absence d’avenir pour la population, cupidité et égoïsme des dirigeants, vision à court-terme...

Le développement d’une hyper-violence

L’accroissement de la misère et du sentiment d’exclusion chez un nombre croissant de personnes va entraîner une augmentation considérable de la violence, qui finira par toucher également les "classes supérieures" dont les zones résidentielles protégées pourront être attaquées avec des armes lourdes.

De même, l’augmentation des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres hostiles à l’Occident entraînera tôt ou tard le développement d’un terrorisme nucléaire, chimique, ou bactériologique. Le risque d’apparition de ce type de terrorisme est accru par la miniaturisation de ces nouvelles armes, leur indétectabilité, et leur dissémination depuis la chute de l’URSS.

Les problèmes écologiques

Les problèmes écologiques et climatiques vont devenir tels qu’ils auront des conséquences graves sur la qualité de vie des "classes supérieures" ainsi que sur la source de leurs profits si des modifications climatiques extrêmes plongeaient l’économie dans le chaos.

Lire la suite :

La démocratie est en danger ! (Partie 2/2)

Lire aussi :

Les maîtres du monde (1) : Les sociétés secrètes

Les maîtres du monde (2) : Les organisations du pouvoir planétaire



Refuznik


Accueil (Place du village)

Haut de page