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Médias : L’appel de MarseilleSource : Observatoire Français des Médias / 10 mai 2006 Les « Rencontres de Marseille des médias associatifs et indépendants » ont réuni près de 150 médias français, du 5 au 8 mai 2006, en présence d’une vingtaine de représentants de médias européens, latino-américains et africains de même nature qui se développent dans le monde entier, et de représentants des « Rencontres de Grenoble des médias alternatifs de la région Rhône-Alpes » (22 avril 2006). Les « Rencontres de Marseille » ont permis de dresser le constat suivant : à côté des secteurs privé et public, il existe un vaste tiers secteur des médias constitué d’une multitude de médias non alignés, à but non lucratif, indépendants des pouvoirs publics, des puissances financières, des partis politiques et des obédiences confessionnelles. Que ce soit dans l’univers de la radio, de la télévision, de l’Internet ou de la presse écrite, les Médias du Tiers Secteur sont porteurs d’une même exigence de liberté d’expression, d’information et de création. Associatifs, coopératifs ou mutualistes, ils se définissent selon les cas comme des médias démocratiques, alternatifs, participatifs, libres, solidaires et/ou citoyens. La diversité assumée de leurs objectifs, de leurs contenus, de leur fonctionnement, de leur mode et de leur zone de diffusion, de leurs approches du local et de la proximité en résonance avec le niveau planétaire, et de leur rapport à leur public, participe de la richesse même de ce tiers secteur des médias. Les Médias du Tiers Secteur : des acteurs essentiels de la vie démocratique. Communiqué OFM Les Médias du Tiers Secteur sont des outils irremplaçables au service de la démocratie participative, de la solidarité sociale et territoriale, et du débat d’idées. Ils se revendiquent du droit des citoyens à l’information, à la culture, à la libre expression et à la critique. Ils sont une antidote nécessaire à la pensée dominante assénée par les grands médias, au formatage des identités et des esprits, à la marchandisation de l’information et de la culture. Face à la concentration des médias entre les mains de quelques grands groupes financiers, ils inscrivent leur engagement dans le processus plus large des « Etats Généraux pour une information et des médias pluralistes ». Ils contribuent ainsi à la transformation de l’ensemble du paysage médiatique, par une appropriation démocratique de son devenir. Et ils proclament, comme beaucoup d’autres, que l’information et la culture doivent redevenir des biens publics, ce qui passe notamment par la refondation du service public. Principaux éléments de la Charte des Médias du Tiers Secteur Les Médias du Tiers Secteur partagent les mêmes valeurs essentielles : ils sont indépendants, laïques, pluriels, à but non lucratif et respectueux de la déontologie du journalisme, ainsi que des droits des créateurs. Ils considèrent que leur public est composé de citoyens actifs et non pas de consommateurs passifs. Leur gestion est démocratique et fondée sur les valeurs associatives. Ils sont ouverts, participatifs, constructifs et transparents. Ils explorent de nouveaux dispositifs au service de l’expression populaire directe. Ils favorisent l’esprit critique vis-à-vis de toutes les formes de domination. Ils défendent et pratiquent l’égalité des droits entre les femmes et les hommes. Ils sont soucieux de la lutte contre toutes les formes d’exclusion et de discrimination. Ils sont attentifs à la promotion des identités culturelles dans toute leur diversité, des droits de l’être humain et de tout ce qui contribue à un monde plus solidaire, plus juste et plus respectueux de l’environnement. Tournant le dos à toutes les pratiques concurrentielles, ils aspirent à travailler ensemble, dans la coopération et la complémentarité, en s’organisant en réseaux transversaux pour créer les indispensables synergies et solidarités locales, régionales, nationales, européennes et internationales. Pour la création d’une Coordination des Médias du Tiers Secteur Les participants aux « Rencontres de Marseille des médias associatifs et indépendants » lancent un appel à la création d’une Coordination des Médias du Tiers Secteur. Cette Coordination permettra de poursuivre et d’élargir les échanges, le débat et le combat commun pour que les Médias du Tiers Secteur soient reconnus par les pouvoirs publics et pour qu’ils disposent du cadre juridique, des moyens financiers et des espaces de diffusion nécessaires à la réalisation de leurs missions informatives, sociales et culturelles d’intérêt public. Les participants aux Rencontres de Marseille entendent oeuvrer à la création de cette coordination lors de la session nationale des Etats Généraux pour une information et des médias pluralistes, en octobre 2006, après que l’ensemble des Médias du Tiers Secteur auront pris connaissance de cet Appel, l’auront discuté, amendé et enrichi, et se seront déterminés quant à leur participation. Par ailleurs, les participants aux Rencontres de Marseille s’engagent à prendre contact avec les structures de coordination similaires existant en Europe et sur les autres continents, afin d’organiser avec elles les solidarités, les résistances et les échanges entre les Médias du Tiers Secteur existants ou naissants au niveau international. Enfin, les participants entendent interpeller les syndicats, les associations d’éducation populaire et les organisations politiques, afin qu’ils s’emparent de la question des médias comme d’un enjeu politique central. Synthèses des révendications principales des Médias du Tiers Secteur Ensemble, les Médias du Tiers Secteur demandent :1. Pour l’ensemble des Médias du Tiers Secteur :
2. Pour les radios associatives :
3. Pour les télévisions associatives (reprise de l’Appel des télévisions associatives du 3 mai 2006) :
4. Pour la presse écrite et l’édition indépendante et sans but lucratif :
5. Pour l’Internet solidaire et non-marchand :
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