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RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE

Biographie : l’abbé Pierre.

(05/08/1912-22/01/2007)

Source : Wilkipédia

Henri Grouès, dit l’Abbé Pierre, né le 5 août 1912 à Lyon, est un prêtre français, fondateur en 1949 d’Emmaüs, une organisation pour les pauvres et les réfugiés.

Enfant d’une riche famille aisée et pieuse de soyeux lyonnais (mais originaire en partie de la vallée de l’Ubaye, dans les Alpes), son père, homme de bonté, visitait les plus démunis, emmenant parfois ses enfants, au nombre de sept, dont il est le troisième. À 12 ans, il accompagne son père à la confrérie séculaire des Hospitaliers Veilleurs, où les bourgeois se font coiffeurs barbiers pour les pauvres.

À 16 ans, il veut se faire franciscain, cependant il devra attendre 17 ans et demi. À ce sujet il déclara « On me disait beau gosse, peut-être même un peu mondain, pourtant, le lendemain je serai moine. »


Entrée dans les ordres

En 1931, il renonce à tout héritage et entre chez les capucins. En religion, Henri Grouès devient frère Philippe. En 1932, il entre au cloître au couvent de Crest. Il est ordonné prêtre en 1938. En avril 1939, il devient vicaire à Grenoble.

Seconde Guerre mondiale

Vient la Seconde Guerre mondiale, où il est mobilisé comme sous-officier dans le train des équipages, en décembre 1939.

En juillet 1942, deux juifs pourchassés lui demandent de l’aide. Il découvre alors les persécutions et s’engage immédiatement, apprend à faire les faux papiers. Dès août 1942, il commence à faire passer des juifs en Suisse.

Il participe à la création de maquis dans le Vercors et la Chartreuse.

Il aide les réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). Il prend le nom d’Abbé Pierre dans la clandestinité. En 1944, il passe en Espagne, puis rejoint Charles de Gaulle à Alger.

Il devient une haute figure de la Résistance.

Carrière politique

Après la guerre, il est député de Meurthe-et-Moselle aux deux Assemblées nationales constituantes (1945-1946), comme indépendant apparenté au Mouvement républicain populaire (MRP), puis à l’Assemblée nationale de 1946 à 1951, où il siège au groupe MRP.

En 1947, il est vice-président de la Confédération mondiale, mouvement fédéraliste universel. Avec Albert Camus et André Gide, il fonde le comité de soutien à Garry Davis, citoyen du monde.

Fondation d’Emmaüs

Il fonde en 1949 l’association Emmaüs (du nom d’un des épisodes des évangiles) d’aide aux déshérités, particulièrement aux sans-abris. Il commence ainsi, dés 1950 par la communauté d’Emmaüs Neuilly-Plaisance.

Les communautés Emmaüs se financent par la vente de matériels et d’objets de récupération et construisent des logements. C’est une organisation laïque. Le parlementaire quitte l’enceinte du Palais-Bourbon, le soir venu pour aller rejoindre les gueux, les miséreux.

Grand sportif, il n’hésitera pas à faire des plongeons spectaculaires pour attirer l’attention du public et des médias.

En 1952, il participera au jeu "Quitte ou double" pour alimenter financièrement son combat, où il gagnera 254 000 francs.

Hiver 54, l’insurrection de la bonté

L’abbé Pierre acquiert sa notoriété à partir du très froid hiver de 1954, meurtrier pour les sans-abris pour une « insurrection de la bonté ». « Il y a 50 ans, tous sortaient à peine des atrocités de la guerre. Tous avaient dû fuir, chacun se sentait proche des réfugiés. Les gens se rappelaient la souffrance et la peur. Ils étaient davantage prêts à réagir. Mais on ne renouvelle pas des faits historiques comme celui-là. »

Le jeune prêtre lançait le 1er février 1954 un appel sur les antennes de Radio-Luxembourg (RTL) :

« Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée. Devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre les hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous en prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France, merci ! Chacun de nous peut venir en aide aux sans-abri. Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : 5000 couvertures, 300 grandes tentes américaines, 200 poêles catalytiques. Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse, ne couchera ce soir sur l’asphalte ou les quais de Paris. Merci. »

Le lendemain, la presse titra sur « l’insurrection de la bonté ». L’appel rapportera 500 millions de francs en dons.

Réforme de la politique de l’Église

En 2005, dans son livre Mon Dieu... pourquoi ?, rédigé avec Frédéric Lenoir, il déclare qu’il a eu des relations sexuelles alors qu’il était tenu par son serment d’abstinence. Aucune de ses relations n’a duré, car il était tiraillé entre son désir et son vœu de célibat. À ce sujet, il se prononce pour une réforme de la politique de l’Église en faveur du mariage des prêtres. Et ne comprend pas l’interdiction de Jean-Paul II et de Benoît XVI, car ils autorisent le mariage des prêtres dans les pays orientaux. De plus, il voit dans cette autorisation un moyen de lutter contre la pénurie de nouveaux membres de l’Église.

Il se prononce également pour l’ordination des femmes et ne s’oppose pas à l’homoparentalité, à condition que les enfants ne subissent aucun préjudice psychologique ou social et explique notamment son opinion sur le fait « qu’un modèle parental classique n’est pas nécessairement gage de bonheur et d’équilibre pour l’enfant ». Mais il se déclare contre le mariage et préfère y substituer une « alliance » homosexuelle. Car selon lui, le mariage homosexuel « créerait un traumatisme et une déstabilisation sociale forte ».

Un « juste »

L’image du grand barbu en soutane, en grosse pèlerine et godillots forge vite son statut de « héros légendaire », de « juste ». Il a une très grande popularité en France, les enquêtes d’opinion qui la mesurent le placent souvent en tête, notamment celle annuelle du Journal du Dimanche. Il a demandé à être retiré de la liste des nominés. « C’est à la fois une arme et une croix », avoue-t-il.

Encore dans les dernières années de sa vie, malgré la maladie et l’âge, il est descendu dans la rue pour soutenir la cause des pauvres. Il a donné sa crédibilité et soutenu l’association Droit au Logement (DAL), qui dans les années 1990, ne cesse de bousculer les autorités en place, quelle que soit leur couleur politique, en réquisitionnant des logements laissés vides par leur propriétaire.

Convoqué à Boulogne au siège de la LICRA en 1998, il a préféré en perdre le titre de président d’Honneur pour rester l’ami de l’auteur controversé Roger Garaudy sans pour autant approuver toutes les prises de position de celui-ci.

Le 1er février 2004, 50 ans après son premier appel, l’Abbé Pierre a lancé un nouvel appel à la solidarité, depuis l’esplanade du Trocadéro à Paris, devant 6 000 personnes pour pallier l’incurie.

Un survivant

Il a été régulièrement malade, notamment des poumons quand il était jeune.

Il s’est sorti indemne de situations abracadabrantes :

* tombé dans une profonde crevasse quand il aidait des gens à s’enfuir pendant la guerre * rescapé quand l’avion dans lequel il se trouve réussit un atterrissage d’urgence, sans réacteur, dans les années 1950 en Inde * et surtout, naufragé miraculé en 1963, au Rio de la Plata entre l’Argentine et l’Uruguay. 80 personnes perdent la vie autour de lui, qui survit accroché à un bout de bois

Tous ces accidents vont participer à lui forger une image de miraculé.

Hommage

Le samedi 17 septembre 2005, a été baptisée à Hédé en Ille-et-Vilaine, la première école à son nom.

Bibliographie

* Testament..., 1994, ISBN 2724281039 * Confessions, 2002, ISBN 2226130519 * Je voulais être marin, missionnaire ou brigand, rédigé avec Denis Lefèvre, 2002, ISBN 2749100151 ISBN 2290342211 * L’Abbé Pierre, la construction d’une légende, par Philippe Falcone, Golias, 2004, ISBN 2914475497 * Mon Dieu... pourquoi ? est un recueil de petites méditations sur la foi chrétienne et le sens de la vie il aborde également des sujets d’actualités comme le célibat des prêtres, l’ordination des femmes, le fanatisme religieux, le désir et le sexe, le mariage homosexuel. Il a été rédigé avec Frédéric Lenoir aux éditions Plon, 2005, ISBN 2259201407

Les droits d’auteur de ses livres vont permettre de finaliser le chantier des 1 500 logements très sociaux dont il rêve.

Il décide de témoigner dans un testament audiovisuel et littéraire. Ce CD , Testament..., ISBN 2227475323, parait le 9 décembre 2005, pour fêter le 56e anniversaire de la Fondation d’Emmaüs. L’abbé Pierre utilise ce support pour y graver des réflexions personnelles, des textes ainsi que des paroles inspirées de passages bibliques. Il affirme « J’ai passé ma vie à prier Dieu pour mourir jeune. » et ajoute avec malice : « Vous voyez c’est raté ! »

Retrospectives

En 1955 Robert Darène popularisera son histoire avec Les Chiffonniers d’Emmaüs, puis en 1989 Denis Amar réalise une biographie avec son film Hiver 54, l’abbé Pierre, avec Lambert Wilson dans le rôle de l’abbé Pierre.

* Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés

  • Liens sur le sujet :

- Le blog personnel de l’Abbé Pierre
- Fondation Abbé Pierre
- Biographie et blibliographie, sur le site Emmaüs International



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