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RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE

Répression sanglante en Birmanie

Sources :TSR / RSF / Le Figaro / La Croix / Le 27.09.2007

C’est le combat du dharma contre l’a-dharma, la justice contre l’injustice. « Mais que peuvent des sébiles de laque noire, retournées en signe de contestation contre des armes automatiques ? »

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Des moines bouddhistes fer de lance de la contestation
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Kenji Nagai journaliste Japonais face à son bourreau

Violences en Birmanie : 8 manifestants et un Japonais ont été tués jeudi par les forces de sécurité


- Source : TSR

Le 27.09.2007 07:36 (Extraits)

Neuf personnes, 8 manifestants et un Japonais, ont été tuées dans les violences de jeudi en Birmanie, ont annoncé les médias officiels. Onze manifestants, dont une femme, et 31 membres des forces de sécurité ont été blessés. Ce bilan a été donné par la télévision nationale, contrôlée par la junte. "Les protestataires ont lancé des briques et des couteaux en direction des forces de sécurité. Celles-ci ont été obligées de procéder à des tirs de sommation", a affirmé la télévision officielle. La junte a continué jeudi à réprimer le mouvement de protestation. Quatre personnes avaient été tuées mercredi.


Les militaires perquisitionnent des hôtels où sont logés des journalistes étrangers et ferment des journaux


- Source :RSF

Le 27.09.2007 (Extraits)

Reporters sans frontières et la Burma Media Association dénoncent les nouveaux procédés utilisés par la junte militaire pour faire pression sur les journalistes étrangers et les médias birmans.

Le 27 septembre dans l’après-midi, des militaires et des policiers ont perquisitionnés plusieurs hôtels, notamment le Traders Hotel, à Rangoon pour identifier des journalistes étrangers qui y logent et travaillent. Dans ces établissements, des connections Internet et des lignes de téléphone internationales sont toujours accessibles.

Selon une source locale, la junte a ordonné, le même jour, la fermeture de plusieurs médias privés birmans qui ont refusé de publier des articles de propagande. Quelques jours auparavant, la censure militaire avait menacé de représailles les publications qui refuseraient de se plier aux ordres de la junte.

Par ailleurs, Reporters sans frontières et la Burma Media Association demandent au gouvernement japonais de prendre des sanctions contre le régime birman après la mort de Kenji Nagai, cameraman de l’agence photo et vidéo APF. En effet, des images diffusées par l’agence de presse Reuters montrent très clairement que le journaliste a été abattu par un militaire alors qu’il était facilement identifiable, une caméra à la main.

Enfin, les deux organisations saluent la création, le 24 septembre, en Birmanie d’un groupe de documentation sur les atrocités commises depuis deux jours par les forces de sécurité. Composé de journalistes, avocats, médecins et anciens officiers, ce comité souhaite collecter des informations pour pouvoir agir devant la justice internationale contre les auteurs de ces violences.


Un photographe tué, six journalistes emprisonnés


le 25.09.2007

Reporters sans frontières et la Burma Media Association demandent leur libération immédiate Lors d’une manifestation qui s’est déroulée le 27 septembre 2007 non loin de l’ambassade de Birmanie, à Paris (8e), Reporters sans frontières et la Burma Media Association se sont mobilisés pour demander au Conseil de sécurité des Nations unies d’agir de toute urgence pour stopper la répression sanglante des manifestations pro-démocratiques qui se déroulent dans le pays.


Une chape de plomb est tombée sur la Birmanie.


- Source :Le Figaro

le 01 octobre 2007 (Extraits)

C’est le combat du dharma contre l’a-dharma, la justice contre l’injustice. « Mais que peuvent des sébiles de laque noire, retournées en signe de contestation contre des armes automatiques ? » s’interroge Lwan Li, poète birman en exil en Thaïlande. Quand ils ne sont pas en prison, les moines bouddhistes qui étaient à la tête de la fronde sont enfermés dans leurs monastères, entourés de barbelés et gardés par des soldats armés jusqu’aux dents. « Les moines sont désormais sous le contrôle des forces de l’ordre. Nous pouvons nous concentrer sur les manifestants civils », triomphe le Conseil d’État pour la paix et le développement, la junte au pouvoir.

À quel prix ? Des moines bouddhistes attrapés au lasso, ligotés à des arbres et roués de coups de pied. Des vénérables embarqués à coups de matraque dans des camions militaires. Des monastères mis à sac. Des statues du Bouddha décapitées pour récupérer les pierres précieuses dont elles sont incrustées. Dans un pays où les 500 000 moines et novices du Sangha, le clergé bouddhique, sont révérés comme les « fils du Bouddha », l’outrage est immense


Rangoun sous le contrôle total de l’armée birmane


- Source :La Croix

Le 30/09/2007 (Extraits)

La répression en Birmanie aurait fait plusieurs centaines de morts. L’envoyé spécial des Nations unies a pu s’entretenir dimanche 30 septembre avec Aung San Suu Kyi

« Dans les rues désertes de Rangoun, l’atmosphère est lourde et pesante... La présence de centaines de militaires armés et de leurs camions crée une tension extrême car la répression est totale aujourd’hui. » À l’autre bout du fil, la voix de cet humanitaire occidental encore en activité à Rangoun parvient à surmonter les grésillements de la ligne téléphonique. « J’ai pu prendre ma voiture ce matin. Si quelques petits groupes de jeunes manifestants narguent les militaires dans certains quartiers, on peut dire que ces trois derniers jours, la répression violente de l’armée birmane a replongé la population dans un état de peur permanente. L’armée tient la ville de Rangoun. »

Si le bilan officiel se monte à 35 morts, des sources diplomatiques parlent de plusieurs centaines de victimes : « Les militaires sont en train de ramasser les corps des tués pour les faire disparaître », explique Kwan Zwa Moe, 35 ans, un survivant de la sanglante répression militaire de 1988, exilé depuis en Thaïlande. « Ils ont fait la même chose à l’époque et personne n’a jamais pu retrouver les cadavres. »

Pour cet ancien étudiant, réfugié aujourd’hui à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, « les militaires ont réussi à nouveau à terroriser les moines et mes contacts me confirment que plusieurs monastères ont été saccagés, les moines arrêtés en pleine nuit et neutralisés ». De fait, seuls de jeunes civils ont osé braver le déploiement armé depuis deux jours. Aux cris de colère et de frustrations répondent les gaz lacrymogènes, balles en plastique ou balles réelles.


"Les portables et Internet ont joué un rôle majeur dans la révolte"


« Les gens font preuve d’un courage étonnant », confie Zwa Moe, soulignant que les soulèvements de ces dernières semaines ont été très rapides à s’organiser : « La conscience politique des Birmans étant beaucoup plus forte aujourd’hui, leurs frustrations aussi et, de même, leur colère, (le mouvement) s’est répandu comme une traînée de poudre. Les téléphones portables et Internet ont joué un rôle majeur dans la révolte intérieure et dans la diffusion des images au monde entier. Ce qui n’existait pas en 1988*. »

Ce qui n’a pas changé en revanche, reconnaît-il, c’est la brutalité des militaires qui « montre bien la nature de ce régime qui vient de replonger la population dans la terreur ». En dépit de ce basculement brutal, les opposants en exil en Thaïlande veulent croire que « la révolte héroïque » ne s’arrêtera pas là.

Les médias officiels birmans n’ont cessé de diffuser depuis deux jours des images montrant que « le calme » est revenu dans le pays. Ils défendent l’idée que la répression exercée depuis trois jours a été, à leurs yeux, « contenue et mesurée, sans usage inconsidéré de la force ». On voit difficilement, dans ce contexte, la junte faire des concessions majeures à l’envoyé spécial de l’ONU.

Douglas Burns, à Bangkok (Thaïlande)

*Les tueries de 1988 avaient fait plus de 3000 morts.

- Lire aussi : Birmanie : Total pollue la démocratie



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