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Corée du nord : RSF Rapport annuel 2003

Source : RSF / 24/06/2004

La Corée du Nord est le pire pays de la planète en termes de liberté de la presse, selon le classement mondial réalisé en 2002 par Reporters sans frontières. Le bastion stalinien ne connaît aucune forme de pluralisme de l’information. Tous les médias sont orientés vers le culte de la personnalité de Kim Jong-il.


Corée du Nord

Superficie : 120 538 km2.

Population : 22 428 000.

Langue : coréen.

Nature de l’Etat : république communiste.

Secrétaire général du Parti du travail de Corée : Kim Jong-il.

Chef de l’Etat : Kim Yong-nam.

- RSF,Rapport annuel 2003

Le 13 février 2002, on apprend que les autorités nord-coréennes ont récemment libéré Takashi Sugishima, un journaliste à la retraite du quotidien japonais Nihon Keizai Shimbun, arrêté en décembre 1999 pour "espionnage". Le gouvernement nord-coréen avait accusé l’ancien journaliste et militant pacifiste de collecter des informations pour le Japon et la Corée du Sud, ce que les autorités japonaises avaient formellement démenti.

En Corée du Nord, tous les médias sont les porte-voix du régime et encensent à longueur de pages et d’émissions le leader Kim Jong-il. Ainsi, les journaux télévisés sont une suite d’images du dictateur visitant de nouvelles entreprises ou inaugurant des cérémonies, le tout accompagné par des commentaires lyriques sur la grandeur du fils de Kim Il-sung. Seuls trois grands thèmes occupent la presse, la radio et la télévision : la personnalité de Kim Jong-il, l’éloge de l’armée et la critique des ennemis du pays tels que la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon. Les directeurs des médias, notamment le rédacteur en chef du Rodong Shinmun (Le Journal des travailleurs), le président de l’agence de presse Korean Central News Agency et les directeurs de la télévision d’Etat, sont tous des hauts dignitaires appartenant au Comité central du parti, personnellement supervisés par Kim Jong-il.

Les journaux officiels sont affichés dans la rue mais peu de personnes s’arrêtent pour les lire ou les acheter. Ils sont en revanche distribués très largement dans les administrations. Le journal du Parti et l’agence de presse nationale disposent de sites Internet hébergés au Japon. L’accès direct à la Toile depuis le pays est réservé à quelques rares privilégiés. La population est très strictement contrôlée afin de l’empêcher d’accéder à toute forme d’information venue de l’étranger. Les autorités peuvent compter sur la complicité de la police chinoise pour traquer ceux qui tenteraient de faire entrer ou sortir des informations par la frontière nord du pays. En Corée du Nord, les radios et les télévisions sont scellées pour ne capter que les programmes des médias étatiques.

En 2002, les autorités accordent plus de visas que les années précédentes à des journalistes étrangers lors de visites officielles ou de rares voyages de presse. Sur place, leur travail n’est cependant pas aisé. Du 10 au 14 mai, une quinzaine d’entre eux (notamment de l’Agence France-Presse, France2, Reuters, Der Spiegel, du Figaro, ...) sont invités dans le pays à l’occasion de la fête du printemps "Arirang". C’est le premier voyage de presse proprement dit organisé par la Corée du Nord. Jusqu’à présent, les reporters étaient venus au sein de délégations économiques ou politiques. Les organisateurs préviennent les journalistes : "L’air est pur, il n’y a pas de criminalité (...).

Dites-le à vos amis et demandez-leur de venir." Chacun est accompagné en permanence par un guide attitré. Au programme, un parcours en bus avec interdiction de s’arrêter pour filmer, de parler avec les gens, d’entrer dans les magasins ou encore de visiter une usine ou une coopérative agricole. Seuls arrêts autorisés : les monuments à la gloire du régime avec comme point d’orgue un dépôt de gerbe au pied de la statue de Kim Il-Sung. Le séjour s’achève par une mise en garde des guides : "Certains ont voulu voir des choses interdites. Nous allons voir ce que vous allez raconter dans vos médias et ceux qui auront mal écrit ou mal filmé ne seront pas autorisés à revenir."

En mai, Olivier Mirguet, photographe free-lance français, part en reportage, avec l’accord de la délégation nord-coréenne à Paris. Le parcours touristique, notamment la visite des monuments à la gloire de Kim Il-Sung, se fait sous bonne escorte avec deux guides et un chauffeur. Il lui est interdit de prendre des photos non autorisées ou d’arrêter la voiture où il le souhaite. Quand le journaliste parvient finalement à prendre quelques clichés sans la présence de ses guides, trois hommes en civil l’interpellent et exigent sa pellicule.

Ses guides sont convoqués à plusieurs reprises par la police afin qu’ils certifient qu’Olivier Mirguet va "relayer la bonne propagande et faire venir des touristes en Corée du Nord". Enfin, l’agence américaine Associated Press Television News (APTN) échoue cette année à être le premier média occidental à établir un bureau permanent à Pyongyang. Pour tenter d’obtenir cette autorisation, l’agence a notamment aidé à la retransmission des gigantesques célébrations de l’anniversaire de l’ancien dictateur Kim Il-sung.



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