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RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE

Le rebond du modèle scandinave

Extrait de l’ouvrage sortie en septembre 2006

Source : Lignes de repères
- Par Marie-Laure LE FOULON

« La zone nordique, cette oasis de bien-être », titrait, il y a peu, un quotidien suédois. Quand ce n’est pas la Norvège et l’Islande qui tiennent, en 2005, le haut du classement de l’indice de développement humain (IDH), c’est la Suède qui caracole en tête du « Bonheur mondial », suivie par la Norvège, alors que l’Islande et la Finlande sont les pays les moins corrompus de la planète et que le Danemark compte les citoyens les plus heureux d’Europe. Mais leur bien-être n’a d’égal que leur insolente santé économique. Des comptes publics largement excédentaires, des taux de chômage bien inférieurs à la moyenne européenne et des taux de croissance qui sont parmi les plus forts des pays industrialisés… Bref, les économies nordiques sont aujourd’hui les plus compétitives de l’Union européenne. »

« Ce n’est pas faire preuve de « déclinisme » que de constater qu’en France tout semble plus compliqué et compartimenté. Comme si l’on ne pouvait jamais trouver la porte si l’on n’a pas fréquenté la bonne école, si l’on n’habitait pas la bonne rue, si l’on ne connaissait pas la bonne personne, si l’on n’avait pas le bon mari, le bon diplôme, et presque le bon code… Cette macération des élites entre elles, qui bouche l’entrée (la sortie ? l’avenir ?), est débilitante pour un pays. Il faut cependant souligner qu’adopter « une attitude scandinave » en France engendrerait une perte pour une multitude de petites coteries, en termes d’argent mais aussi de pouvoir. »


« Si la parité était appliquée à l’Assemblée nationale dans des proportions identiques à celles des démocraties nordiques, nombreux seraient les hommes qui perdraient leur poste. Si le personnel politique français prenait sa retraite à l’âge en vigueur dans les autres professions, comme ils le font dans les pays scandinaves, beaucoup seraient obligés de laisser leur place. »

« Dans la zone nordique, il n’y a pas que les chômeurs qui ont des devoirs, les personnalités publiques en ont aussi. Ceux qui ne vivent pas selon les principes qu’ils prêchent sont durement sanctionnés. Du politicien qui emploie une femme de ménage au noir à l’argent public utilisé à des fins personnelles – même pour de petites sommes –, en passant par des chefs d’entreprises cupides passables de prison, la liste est longue des principes de bonne gouvernance (de civisme ?) que chacun se doit d’appliquer. »

« L’individualisme religieux, que l’on pourrait résumer par la formule « l’homme doit faire son salut tout seul », trouve des traductions constantes dans la culture nordique. Cette forme de solitude abrupte convient bien à ces peuples isolés et confrontés à une nature austère. Il existe aussi dans ces pays une réticence « à se faire servir ». Certes, les années de social-démocratie ont amplifié le phénomène, et les femmes de ménage ou les nounous sont rares. Les foyers qui ont une aide ne s’en vantent pas car l’« homo nordicus » doit être « duktig », c’est-à-dire habile, courageux et capable de s’en sortir tout seul. »

« La Scandinavie est constituée depuis longtemps d’un corps social solide. C’est ce corps social que présente justement Tocqueville comme l’antidote au risque de médiocratie. Même s’ils ont perdu en grandeur depuis quelques décennies, ces corps intermédiaires – associations, coopératives, mouvements populaires, églises – font toujours partie de l’identité scandinave contemporaine. Sans compter une presse redoutée et redoutable, qui joue véritablement son rôle de quatrième pouvoir. »

« Au fil du temps, les Suédois et, dans la foulée, les Nordiques ont réussi à se convaincre et à convaincre le reste du monde qu’ils étaient dépositaires d’un mètre étalon du bien-être social. (…) « Ce qui est extraordinaire, ce n’est pas le système, mais le sentiment qui porte le système, le valorise ; c’est ce sentiment collectif de l’avenir, justement, cette entente générale, réalisée par les voies officielles de l’Etat et les syndicats, mais aussi par les adhésions individuelles massives. La prospérité sociale de la Suède s’exprime moins par des chiffres, qui ressemblent à ceux de maints pays, que par une spécialité suprême de ce peuple de spécialistes : la foi en l’homme moderne », a résumé François-Régis Bastide il y a plus de trente ans. »

« Un tel système a cependant un prix, et la pression fiscale nordique est la plus élevée de toute la planète. La fiscalité indirecte est forte ; la TVA est, en Suède et au Danemark, à 25 % sur la plupart des biens et services (contre 19,6 % en France) et à 12 % sur l’alimentation (contre 5,5 % en France). « Contrairement aux cotisations sociales, cet impôt est aussi payé sur les importations, ce qui est un facteur de compétitivité nationale. » Tous les contribuables sont par ailleurs imposables en Suède dès 1 850 euros de revenus annuels, contre 8 251 euros en France pour un célibataire. L’impôt progressif ne souffre par ailleurs d’aucun dégrèvement en rapport avec la situation maritale ou le nombre d’enfants. Ce fut la grande victoire des féministes suédoises des années 1970 de découpler totalement leur situation financière de celle de leur mari. »

« En 2004, la Suède a enregistré le rapport impôt/PIB le plus élevé des pays de l’OCDE, soit 50,7 %, suivie du Danemark à 49,6 %. La France affichait, elle, 44,3 % Pourtant, les pays nordiques figurent aussi en tête de la compétitivité mondiale, contredisant ainsi l’idée selon laquelle une pression fiscale importante constitue un frein à l’activité économique. Il est vrai que l’impôt sur les sociétés y est relativement faible, 28 % en Suède et en Norvège et 26 % en Finlande, contre 34 % en France. »

« Comme le syndicalisme, la coopérative est l’enfant du capitalisme. C’est un mouvement encore aujourd’hui très vivace en Scandinavie, puisqu’il représente près d’un cinquième de la distribution alimentaire de la Suède, un quart de celle du Danemark et près d’un tiers de celle de la Finlande. En 2002, l’Union des coopératives des consommateurs suédois, KF, a fusionné ses activités de vente au détail avec ses organisations affiliées norvégiennes et danoises pour former Coop Norden – un groupe qui compte 27 000 magasins et 64 000 employés, et qui a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards d’euros en 2005. »

« Le secteur privé a, lui aussi, une tradition d’ouverture, d’information et de participation des salariés aux décisions plus forte que dans bien d’autres pays. Ainsi, dans la plupart des pays nordiques, les syndicats sont représentés dans les conseils d’administration des sociétés cotées en bourse. La transparence paie, puisque les pays nordiques se placent dans le peloton de tête des pays les moins corrompus de la planète. Au tableau d’honneur de la vertu, la Finlande arrive depuis des années en tête, le Danemark à la troisième, l’Islande à la quatrième et la Suède à la sixième place. »

« En Suède, à côté du banquier, il y a l’inventeur, qui est souvent aussi un entrepreneur. Les patrons suédois ou finlandais sont d’ailleurs pour la majorité des ingénieurs. « Ils connaissent les produits ou les technologies qu’ils fabriquent. Ils sont capables d’aller dans les usines et d’en parler. » En revanche, les entreprises danoises et norvégiennes sont plus influencées par le modèle anglo-saxon, où les dirigeants viennent souvent du monde de la finance. »

« Après avoir pris son essor dans les années 1930, l’industrialisation, la standardisation et la production en série s’accélèrent à la faveur du boom économique des années 1950 et 1960. L’ameublement scandinave, et plus particulièrement danois, devient le symbole d’une modernité simple, fonctionnelle et pure. C’est à la même époque qu’une étroite collaboration entre techniciens et designers se met en place et donne naissance au métier de designer industriel. Des entreprises comme Volvo, Electrolux, Ericsson, Lego, Bang&Olufsen, Fiskars lancent de nouveaux produits aux formes étudiées. »

« Dans les années 1970, la conscience des ressources limitées de la planète et l’évolution du climat politique exigent de respecter une certaine éthique dans les productions. Désormais, les préoccupations sociales vont prendre une place croissante, avec le design pour les handicapés, la sécurité des enfants... A la même époque, Ikea devient le vaisseau-amiral du design suédois. »

« La Suède et la Finlande sont les pays d’Europe qui investissent le plus dans la recherche et le développement (R&D), respectivement 4,3 % et 3,5 % de leur PIB. En Suède, sous l’influence des prix Nobel, l’argent public va plutôt vers les sciences dites fondamentales ; la Finlande, elle, soutient davantage les sciences appliquées aux besoins du marché ou de la société. »

« En 2005, sur les quinze premières entreprises mondiales classées suivant la part consacrée à la R&D, les deux seules entreprises européennes sont la suédoise Ericsson, au 4 e rang mondial, avec des dépenses en R&D de 3,3 milliards d’euros, équivalent à 24,9 % du chiffre d’affaires, et la suédo-britannique AstraZeneca, au 13 e rang, avec des dépenses en R&D de 1,3 milliard d’euros, soit 18,3 % du chiffre d’affaires. »

« En Suède, il n’y a plus de fonctionnaires au sens où on l’entend en France. Une partie des rémunérations est individuelle et liée à la performance. Le nombre d’employés au service de la fonction publique a baissé d’un quart en quinze ans. Et le pays est l’un des rares de l’UE dont le budget national connaisse un excédent de plus de 2 % du PIB. Quant à la dette, elle est repassée en dessous des 50 % du PIB. La Finlande a également fait subir une cure de minceur à ses comptes publics et obtient les mêmes résultats. Quant au Danemark, petit pays dont les déficits publics étaient célèbres dans les années 1980, il a remboursé sa dette en 2006 et compte un excédent budgétaire de 5% ! »

« Le nord de l’Europe est parfaitement adapté à la nouvelle donne mondiale, car il n’a connu ni féodalisme ni relations hiérarchiques prononcées. Dans les sociétés pyramidales, lorsque le sommet ne prend pas l’initiative, rien ne bouge. En revanche, dans les groupes humains organisés horizontalement, tout le monde peut émettre une proposition et prendre une décision. Les sociétés modernes ressemblent à la toile horizontale de l’Internet, où chacun peut communiquer avec n’importe qui et dans n’importe quelle direction. »

« C’est l’Etat-providence qui rend la Suède concurrentielle en permettant de concilier le besoin de flexibilité des entreprises et le besoin de sécurité des citoyens. En d’autres termes, c’est parce qu’ils ont des matelas pour les réceptionner en cas de chute que les Nordiques acceptent de se lancer dans les changements incessants qu’exige la mondialisation. « Ceux qui investissent le plus dans la formation des individus, qui ont le plus de capacité d’innovation et qui ont confiance dans leur système, s’en sortiront le mieux », martèle Roger Mörtvik. Selon lui, la confiance sociale est primordiale. Fondement de l’Etat-providence, elle est aussi à la base de la productivité d’une économie. »

« L’attitude des pays nordiques vis-à-vis de l’Union européenne est ambivalente. Pour ces sociétés très égalitaires, l’Europe est souvent vécue comme un projet élitiste. Jusqu’à la genèse même de l’idée européenne, influencée par les larmes et la fureur de l’après-guerre, qui ne trouve pas véritablement d’écho chez les Scandinaves. La construction d’un espace nordique de libre circulation des personnes semble avoir érodé l’enthousiasme communautaire. »

« Les forêts nordiques sont intensivement exploitées depuis des années, la biodiversité y est faible et la forêt primaire a pratiquement disparu. La Baltique est l’une des mers les plus polluées de la planète, son poisson doit être consommé avec parcimonie, et l’été, des algues toxiques rendent la baignade impraticable en de multiples endroits. Et si le premier gisement d’énergie se trouve dans les économies d’énergie, les Scandinaves ne font absolument pas figure de modèle. Ils gaspillent l’électricité avec une insouciance proche de l’allégresse. »

« La Scandinavie a cependant pris une longueur d’avance dans les énergies renouvelables, grâce à certains avantages naturels – l’hydroélectricité en Norvège ou la géothermie en Islande –, mais aussi par volonté politique. Depuis plus de vingt ans, l’éolien signe ainsi l’originalité de la politique énergétique du Danemark. Le vent répond désormais pour près de 20 % de la production d’électricité de ce petit pays placé entre Baltique et mer du Nord. »

« La Suède a, de son côté, l’ambition de franchir le plus grand pas énergétique de toutes les économies avancées en essayant de se libérer complètement du pétrole dans les quinze ans qui viennent, et cela sans augmenter son parc nucléaire. L’objectif est de remplacer totalement les énergies fossiles par des sources renouvelables (biocarburants, éoliennes et énergie marémotrice) d’ici 2020, avant que la fin annoncée du pétrole n’entraîne une explosion des prix de l’énergie. « Nous voulons être à la fois mentalement et techniquement préparés à un monde sans pétrole », ont dit les sociaux-démocrates suédois à l’origine du projet la « Maison du peuple verte ». Ce qui signifie qu’aucune habitation ne devra utiliser du fioul pour son chauffage et qu’aucune voiture ne devra rouler à la seule essence. Leurs détracteurs parlent de doux rêves verts. »

« En Afrique, on les appelle les « discrets amis ». Entre eux, ils se surnomment le G0,7 : un gentil pastiche du G7. Eux ? Les pays qui consacrent au moins 0,7 % de leur revenu national à l’aide publique au développement, un objectif décidé en 1969 lors d’une conférence de l’ONU. Près de quarante après, on est loin du compte. Les vingt-deux pays les plus riches de la planète ont donné 0,25 % en moyenne de leur PIB, soit l’équivalent du prix d’un café par an pour leurs habitants. Les pays du G0,7, ceux qui ont tenu parole, se comptent sur les doigts d’une main. Auprès des trois pays scandinaves, Norvège, Suède, Danemark, on trouve les Pays-Bas et le Luxembourg. »

« Personne ne saura jamais ce qui a poussé Ansgar Gabrielsen, ministre conservateur norvégien du Commerce et de l’Industrie, à lancer sa petite bombe, en février 2002, quand il déclara tout de go, à la une d’un grand quotidien norvégien : « J’en ai assez de ces petits clubs d’hommes ! », et préconisa de « faire entrer de force les femmes dans les conseils d’administration ». Quatre ans plus tard, l’instauration d’un quota de 40 % de femmes dans les conseils d’administration des sociétés publiques et privées norvégiennes est en train de devenir une réalité, alors que seulement 6 % de femmes y siégeaient à la date de l’annonce ! »

« Le scandale est énorme à la fin août 1997. Une série d’articles du quotidien suédois DagensNyheter met sur la place publique ce que les chercheurs savaient depuis quelques années, à savoir que 63 000 personnes, à 93 % des femmes, ont été stérilisées entre 1935 et 1975 en Suède, dont près de la moitié par force. Si aucun pays scandinave n’a échappé aux stérilisations forcées, c’est en Suède qu’elles furent les plus nombreuses. »

« L’absence d’un véritable marché locatif déconcerte beaucoup d’Européens qui viennent habiter en Suède. Hormis les cadres expatriés, qui ont des entreprises prêtes à payer 2 000 à 6 000 euros par mois, il est impossible de louer un appartement dans les grandes villes suédoises. Aux mains des communes, des coopératives ou des institutionnels, le parc locatif est totalement contrôlé et fonctionne avec des listes d’attente. Il faut attendre des années pour obtenir un logement en centre ville, un délai qui rappelle ceux de l’ex-Allemagne de l’Est pour la livraison d’une Trabant ! A Stockholm, certains parents vont même jusqu’à inscrire leurs enfants à la naissance sur la liste pour leur assurer un logement à l’âge adulte ! »

« Avant de lancer la réforme des retraites, François Fillon a longuement étudié le consensus social qui a prévalu en Suède lorsque le pays a changé son propre système, en 1998. Mais s’il a remarqué que « cette réforme est la plus originale et la plus complète en Europe », il n’est pas allé jusqu’à la copier. Il est vrai que la réforme sur les retraites en Suède avait été précédée de quinze ans de débat et que, surtout, elle a réduit d’environ 40 % les revenus alloués ! « Le modèle nordique peut être une source d’inspiration, mais il y a des limites, des questions de seuil. La France est un pays plus varié, plus peuplé, plus mélangé. De même, en Scandinavie, il existe un esprit civique, un sens de la solidarité et de la collectivité qui dépassent les analyses économiques. »

« Il existe des malentendus avec le modèle nordique, au nombre desquels la « flexicurité » occupe une place centrale. C’est devenu un mot magique en Europe. Flexicurity en anglais, flexicuridad en espagnol, « flexicurité » en français. C’est le sésame de l’emploi, qui a ses aficionados en France, tant à droite (Nicolas Sarkozy) qu’à gauche (Ségolène Royal). Le couple flexicurité, flexibilité pour les entreprises et sécurité pour les salariés, réconcilie enfin le social avec le libéralisme débridé. Marx tendant la main à Tchatcher par-delà les siècles ! »

« Bien souvent, on ne décrit la flexicurité que dans son étape finale : les employeurs sont libres de licencier selon leurs besoins ; mais, en contrepartie, les chômeurs reçoivent une assurance-chômage confortable pendant quatre ans et une offre d’activation très performante, qui s’apparente à un véritable suivi personnalisé (formations, stages en entreprise payés comme de véritables emplois (1), remplacements dans les « job rotations », etc.). C’est un peu comme si on décrivait l’institution du mariage seulement au travers des lois du divorce ! »

« La flexicurité est une création social-démocrate et non pas libérale, comme on le pense trop souvent. En réalité, ce principe rassemble toutes les caractéristiques qui fondent l’Etat-providence. C’est peu dire qu’il n’est pas vraiment transposable, tant il faudrait tout déménager, du taux de syndicalisation à 80 % à l’esprit de consensus et de coopération, en passant par le fort idéal d’égalité, l’allergie aux hiérarchies trop marquées, la relation entre les entreprises et leurs salariés fondée sur un profond respect mutuel, ou les règles d’un marché du travail fixées par les partenaires sociaux sans intervention de l’Etat ! »

« Le Nordique n’a pas d’a priori et la modernité l’enchante, alors que le Français a beaucoup de théorie sur tout ou presque et que la nouveauté l’effraye. Pour un Nordique, ce qui fait la différence, c’est l’épreuve du réel. Qu’une mesure fonctionne et on l’adopte, qu’elle ne marche pas et on l’abandonne sans regret. C’est la capacité du système et des individus à s’adapter dans un monde en mouvement qui génère la confiance, cette anticipation optimiste de l’avenir. »

(1) Ils s’apparentent à des emplois aidés car ils sont subventionnés par l’Etat danois ; c’est, aux dires des experts danois, le meilleur outil pour permettre aux chômeurs de retrouver un travail.

Les modèles Scandinaves, suite...



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