Articles les plus visités

Bienvenue au Village Fédéral, agrégateur de consciences, dédié aux hautes aspirations de l'humanité, le savoir, la liberté et la solidarité... Les citations du moment... L'utopie n'est pas l'irréalisable, mais l'irréalisé. Theodore Monod... L'opprimé d'aujourd'hui sera l'oppresseur de demain. Victor Hugo... Il n'est pas besoin d'esperer pour résister. Auteur inconnu... "La lutte des classes existe, et c'est la mienne qui est en train de la remporter." Warren Buffet (milliardaire)... LE POUVOIR NE SOUHAITE PAS QUE LES GENS COMPRENNENT QU’ILS PEUVENT PROVOQUER DES CHANGEMENTS. Noam Chomsky... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel . Jean Jaures... Si tu veux faire de ce monde un endroit meilleur, jette un œil sur toi-même et fait un changement... If You Wanna Make The World A Better Place, Take A Look At Yourself And Then A Make A Change. Michael Jackson (Man In The Mirror)...
RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE

Ouganda : protéger les enfants des enlèvements

Source : Amnesty International / 01.02.2008

Sommaire :

  • Les enfants soldats et le droit international
  • Les enfants soldats dans le monde
  • La situation en Ouganda
  • L’action d’Amnesty International

Agissez Ecrivez à l’ambassadeur de l’Ouganda en France


Les enfants soldats et le droit international

Depuis 1989 la Convention relative aux droits de l’enfant interdit le recrutement et l’utilisation d’enfants de moins de 15 ans dans des conflits armés.

Depuis 2002 la Cour pénale internationale qualifie de crime de guerre la conscription ou l’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans dans des conflits armés.

Le 12 février est la journée internationale contre l’utilisation des enfants soldats.

Les enfants soldats dans le monde

Il est difficile d’évaluer le nombre réel d’enfants soldats dans le monde. Ils sont probablement entre 300 000 et 500 000 selon les sources.

Malgré des progrès accomplis dans certaines régions en conflit, depuis 1996, la situation est loin d’être acceptable.

De plus, les conflits actuels deviennent plus locaux, donc moins visibles, mais toujours aussi violents et très difficiles d’accès pour les Organisations humanitaires.

Recrutés par des chefs de guerre comme par les armées gouvernementales, ces enfants sont parfois forcés à assassiner d’autres enfants ou même des membres de leur famille, sous peine d’être eux-mêmes victimes de violences. Les traumatismes sont alors irréversibles.

Il faut ajouter que près d’un quart des enfants-soldats sont des filles.

En plus d’être forcées à combattre, beaucoup deviennent des esclaves sexuelles qui servent de « récompenses » aux soldats et à leurs chefs.

Lorsqu’elles s’en sortent, elles ont aussi plus de mal à retrouver une vie « normale », surtout quand elles ont eu un enfant. Leurs familles ont peur que le père de l’enfant retrouve leur trace et débarque un jour chez elles pour récupérer ses « biens ».

Dans le cadre de la « Coalition pour mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats » dont elle est membre, Amnesty International agit auprès des gouvernements qui ne respectent pas les droits des enfants ou qui laissent impunis de tels crimes, demande l’adoption de normes régionales, nationales ou internationales interdisant le recrutement militaire des enfants et leur exploitation pour tuer ou pour servir de « récompenses » sexuelles, ainsi que la mise en place de programmes de réinsertion et de réadaptation pour « reconstruire » ces jeunes soldats démobilisés ou délivrés.

La situation en Ouganda

Une grande partie des enfants soldats se trouve en Afrique, et notamment en Ouganda, ou sévit la terrible Armée de Résistance du Seigneur (LRA), responsable de l’enlèvement de nombreux jeunes enfants, puisque 20% de son effectif a moins de 18 ans.

Ces enlèvements ont plus particulièrement lieu dans le nord et l’est de l’Ouganda.

En 20 ans, plus de 25 000 enfants enlevés par la LRA ont été exploités comme soldats, esclaves sexuels ou domestiques.

Certains ont même été forcés à tuer d’autres enfants ou des membres de leur famille.

Alors que le Sud de l’Ouganda bénéficie d’une situation assez prospère, le nord et l’est du pays subissent depuis plus de 20 ans une insurrection armée qui a engendré un grand nombre de personnes déplacées.

Les rebelles de la LRA sèment la terreur en pillant des villages et massacrant leurs habitants.

Rejetée à la fois par le gouvernement et par la population, la LRA a beaucoup de mal à recruter ses soldats parmi les adultes.

C’est en partie pour cela qu’elle enlève des mineurs, filles et garçons. Aujourd’hui, la LRA n’a jamais compté autant d’enfants dans ses rangs.

Malgré un cessez-le-feu signé le 26 août 2005, violé à plusieurs reprises, la situation est toujours aussi inquiétante.

Le président Ougandais Museveni a proposé d’accorder l’amnistie à cinq dirigeants importants de la LRA, dont Joseph Kony son chef actuel, si un accord de paix était conclu. Cette décision a été prise en dépit des mandats d’arrêt décernés contre ces personnes en 2005 par la Cour Pénale Internationale pour crime contre l’humanité et crimes de guerre. Amnesty International s’est élevée contre cette démarche, déclarant que cette proposition de « protection » était contraire aux obligations de l’Ouganda au regard du droit International.

L’action d’Amnesty International

Il est de notre devoir de faire pression auprès du gouvernement Ougandais, qui a adhéré à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant depuis 1990, pour qu’il protège les enfants des enlèvements : l’une des urgences est de mettre les enfants en sécurité pour éviter qu’ils soient arrachés à leurs familles ou kidnappés par les forces armées de la LRA.

Les enfants ne peuvent être tenus pour pénalement responsables des actes qu’on les force à commettre sous peine de graves préjudices. Les tribunaux doivent donc tenir compte des circonstances atténuantes et leurs bourreaux ne doivent bénéficier d’aucune impunité.

Enfin, il faut aider à mettre en place des programmes de réinsertion.

Non seulement ces enfants ont vécu dans la terreur lors de leur enlèvement, mais ils ont aussi été traumatisés par la violence des conflits auxquels ils sont confrontés en étant bien souvent en première ligne et par les atrocités auxquelles qu’on les oblige à commettre. Lorsqu’ils s’en sortent, ils sont souvent rejetés par leurs proches ou n’ont plus de famille. Il faut alors les prendre en charge et les aider à se reconstruire psychologiquement et très souvent aussi physiquement.

Ecrivez à l’ambassadeur de l’Ouganda en Belgique
(il n’y a pas d’ambassade en France)

Ambassade d’Ouganda
317 avenue Terruren
1150 Bruxelles
Belgique

fax 00 32 2 763 04 38
ugembrus@brutele.be

Monsieur l’Ambassadeur,

Je vous demande instamment d’interpeller votre gouvernement pour que les enfants-soldats enlevés par la LRA soient considérés comme des victimes et soient jugés, s’il y a lieu, comme mineurs délinquants selon les normes internationales, dont la Convention internationale relative aux droits des enfants, que l’Ouganda a ratifiée. Les autorités ougandaises doivent aussi prendre toutes les mesures politiques, militaires et diplomatiques nécessaires pour permettre l’arrestation de Joseph Kony , Vincent Otti, Okot Ongwen et Dominic Ongwen, quatre hauts responsables de la LRA, actuellement poursuivis par la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre et crime contre l’humanité, et faire en sorte qu’aucune clause d’amnistie à leur égard ne soit incluse dans d’éventuels accords de paix avec la LRA.

Je vous prie de recevoir, Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de ma haute considération.

Nom, prénom
Adresse, Pays
date, signature



Archives Humanitaires


Accueil (Place du village)

Haut de page