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RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE

Nucléaire : PS – UMP, même combat

Paris, le 5 avril 2011

Alors que le Parti socialiste vient de dévoiler la première version de son projet présidentiel, qui sera adopté le 28 mai, Greenpeace dénonce une absence totale d’ambition affichée par ce texte en matière énergétique, et en particulier concernant le nucléaire.

“Cette première mouture du projet présidentiel du Parti socialiste nous déçoit totalement. Les déclarations de quelques ténors du PS avaient laissé espérer une réelle prise de conscience à la lumière de la catastrophe nucléaire japonaise“, déclare Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. “Martine Aubry, secrétaire générale du PS, s’est récemment prononcée en faveur d’une sortie du nucléaire en 20 à 30 ans. Comment se fait-il qu’on ne retrouve nulle trace de cela dans le texte rendu public aujourd’hui ? D’ici au 28 mai, ce projet présidentiel doit absolument être amélioré.”


Fukushima n’est pas passé par là

Aucun chiffre, pas de calendrier, arrogance sur la prétendue supériorité de la technologie française, disparition de l’idée d’un moratoire sur les nouveaux projets nucléaires : ce projet présidentiel socialiste s’inscrit dans la droite ligne du discours pro-nucléaire convenu qu’ont toujours tenu les partis au pouvoir en France, de droite comme de gauche. Alors que la catastrophe de Fukushima bat encore son plein, le PS se montre aussi peu ambitieux et aussi hermétique que l’UMP et le gouvernement.

“Pour l’UMP, les choses sont malheureusement très claires depuis le début de la catastrophe de Fukushima. Nicolas Sarkozy l’a dit et n’en démord pas depuis : pas question de remettre en cause le choix du nucléaire“, reprend Pascal Husting. “Aujourd’hui, on s’aperçoit qu’après des prises de position publiques de circonstance et “écologiquement correctes”, le Parti socialiste se range sur la même ligne. Concernant le nucléaire, l’UMP et le PS, pour l’instant, c’est la même chose : Fukushima n’est pas passé par là.”

Les élites politiques en décalage par rapport à l’opinion publique

D’après un sondage réalisé par l’Ifop et publié aujourd’hui dans France Soir, huit Français sur dix (83 %) souhaitent que d’ici vingt ou trente ans, la France diminue de manière significative la part du nucléaire au profit d’autres sources d’énergie. 90 % des sympathisants de gauche et 66 % des sympathisants UMP souhaitent cette réduction.

Par ailleurs, ils sont 73 % à estimer que cette réduction du nucléaire est possible (74 % des sympathisants de gauche et 66 % des sympathisants de l’UMP).

Au-delà des discours flous…

Le Parti socialiste prétend vouloir “sortir de la dépendance au nucléaire” et impulser un “renversement du mix énergétique” ? Voilà qui restera lettres mortes si ces louables intentions ne sont pas assorties de propositions concrètes, comme la remise en cause de toutes les décisions et projets en cours, à commencer par les projets d’EPR en France (Flamanville et Penly) et à l’international (notamment prévus en Inde, dans la zone sismique de Jaitapur).

En France, l’Autorité de sureté nucléaire elle-même étudie la possibilité d’un moratoire sur l’EPR de Flamanville. Et les autorités britanniques viennent d’annoncer aujourd’hui reporter sine die tout feu vert sur l’EPR afin de pouvoir tirer toutes les leçons de la catastrophe de Fukushima.

“Le Parti socialiste doit affirmer son indépendance par rapport au lobby pro-nucléaire et faire la preuve de sa capacité à tirer les conséquences de l’accident de Fukushima“, conclut Pascal Husting. “Il doit proposer à nos concitoyens un avenir énergétique propre, durable et porteur d’emplois, qui commence avec une sortie progressive et programmée du nucléaire. Un exemple : passer de notre modèle énergétique actuel à un scénario combinant réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et sortie du nucléaire permettrait de créer près de 700 000 emplois nets d’ici à 2020.”



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