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Roms : Ni angélisme, ni stigmatisationSources : France Inter / BFM tv / Ligue des Droits de l’Homme / La Cimade / Le Monde / Amnesty International. 25/09/2013 Manuel Valls, ministre de l’interieur socialiste : Sources : France Inter et BFM tv "Il y a évidemment des solutions d’intégration (...) avec des villages d’intégration, (...) mais il faut trouver des communes qui peuvent accueillir ces villages d’insertion et de toute façon, ils ne concernent que quelques familles"
"Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation avec les populations locales" "Il ne faut ni discriminer ni se voiler la face" les "conditions sanitaires et sécuritaires,
offertes par les campements occupés par les populations roms en France ne sont pas satisfaisantes." L’inquiétante récidiveExtrait du communiqué de : La Ligue des Droits de l’Homme "Les déclarations du ministre de l’Intérieur se suivent et se ressemblent. De tels mots dans la bouche d’un ministre de la République ne sont pas acceptables. La LDH appelle le gouvernement de la République à se ressaisir et à retrouver les voies de l’universalité des droits de l’Homme." CommentairesSource : Le Monde. Extraits de commentaires, suite à deux articles : Roms : surenchère verbale et idées reçues avant les municipales et Les Roms, cibles des surenchères politiques à l’approche des municipales. Gérald :"je constate une explosion des "mendiantes avec bébé" Rom dans mon quartier (ni riche, ni pauvre)." Sequanodionysien : "des problèmes largement imaginaires" !... Je serai curieux de savoir où vous résidez, s’il vous arrive de prendre les RER D et B vers le nord de la région parisienne, et si vous pensez que les quartiers en
difficulté sont destinés à subir l’installation des camps illégaux de roms avec les fumées toxiques (traitement des métaux récupérés), les montagnes d’ordures, les poubelles fouillées et renversées, les cambriolages, la prostitution. J’attends votre réponse. Amnesty International dénonce le sort des Roms condamnés à l’erranceSource : Amnesty International Extrait du rapport de la campagne Amnesty International contre les expulsions forcées. Dans un nouveau rapport sur la situation des Roms en France, Amnesty International dénonce une politique insuffisante qui n’a pas interrompu le cycle infernal des expulsions forcées. France – Environ 500 000 gens du voyage vivent en France ; la plupart ont la nationalité française. Il a été estimé qu’entre 15 000 et 20 000 Roms venus de Bulgarie et de Roumanie se trouvent sur le territoire français. Les Roms migrants habitant dans des squats et des camps informels sont visés par des expulsions forcées et par des renvois dans leur pays d’origine. En 2012, les autorités ont procédé à 11 803 expulsions de Roms ; on estime que 80 % d’entre elles ont été des expulsions forcées. Seuls 10 % de ces Roms ont terminé leurs études secondaires. Depuis plusieurs années, leur nombre sur le territoire français est resté relativement stable, entre 15 000 et 20 000. Leur situation générale, en revanche, se précarise dramatiquement. La faute, surtout, à la multiplication des opérations de démantèlement de camps. Plus ils déménagent, plus ils sombrent dans la précarité, et plus ils sont visibles et –parfois – nuisibles, indique l’ONG. Il faut dire que les préjugés sur les Roms sont légion, rapporte Amnesty International. Certes, leurs installations illégales sur les terrains municipaux entraînent des problèmes de voisinage, de délinquance et d’hygiène principalement, rappelle Marion Cadier, chercheuse et membre de l’ONG qui a mené l’enquête avant de publier le rapport. "Nous sommes parfaitement conscients de tout cela, nous ne nous voilons pas la face, mais ce rapport insiste surtout sur les solutions à mettre en œuvre pour stopper ce cycle infernal qui ne concerne qu’une minorité de Roms", insiste-t-elle. "La réalité, c’est que les Roms deviennent de plus en plus ‘Français’"Car non, insiste la chercheuse, ils ne sont pas tous des détrousseurs, des cambrioleurs ou de "pauvres gens" exploités par des réseaux mafieux – un épiphénomène, selon Amnesty. "La droite comme la gauche font de faux constats : ils disent que les Roms ne souhaitent pas se mêler au reste de la population, auraient-ils donc vocation à vivre dans la misère ? La réalité, c’est que ces gens vivent depuis plusieurs années en France, ils deviennent de plus en plus ‘français’, et de moins en moins roumains ou bulgares", insiste John Dalhuisen. Selon son rapport, "en 2012 […] 11 982 migrants roms ont été chassés des squats et bidonvilles où ils habitaient, le plus souvent en raison d’une évacuation des autorités. Ce chiffre a fortement augmenté pendant les deux premiers trimestres 2013, atteignant 10 174 personnes, un nombre jamais atteint depuis le début des recensements en 2010 […] Durant les mois de juillet et août 2013, 3 746 Roms ont été expulsés à l’occasion de 39 opérations d’évacuation." Selon Amnesty International il est primordial d’interdire tout recours aux expulsions forcées car : Elles sont illégales au regard des normes du droit européen et international. Assez de stigmatisationSource : La Cimade "Dans un contexte économique difficile et à l’approche des élections municipales, il ne se passe pas une semaine sans que des élus de la République ou des responsables politiques tiennent des propos de stigmatisation à l’égard des personnes d’origine Rom ou supposées l’être. La Cimade réclame depuis des mois que les plus hautes autorités de l’Etat réaffirment les valeurs d’égalité des droits et de fraternité, avec ses déclinaisons que sont la solidarité et l’hospitalité. Dans le climat actuel, il y a urgence à rappeler les fondements mêmes de la République, les impératifs de justice, de cohésion sociale, de respect de l’autre et des cultures différentes. En conséquence, La Cimade s’inquiète des propos tenus le 23 septembre par le ministre de l’Intérieur qui confortent la stigmatisation. Le gouvernement doit revenir à l’esprit du dispositif présenté par cinq ministres en août 2012, qui prône la recherche de solutions d’accompagnement social réel et pérenne pour supprimer, à terme, les bidonvilles." EuropeViviane Reding, la commissaire européenne à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté : "Nous avons des règles européennes qui ont été signées par la France, des règles sur la libre circulation des citoyens européens. Et ce ne sont pas des Roms, mais des individus." Fin des mesures transitoiresÀ compter du 1er janvier 2014, les mesures transitoires concernant les Bulgares et les Roumains seront abolies. Ils bénéficieront alors des mêmes droits que les ressortissants d’autres pays de l’Union européenne. Jusqu’à présent, les ressortissants de ces deux pays européens pouvaient entrer librement sur le territoire français, mais seulement pour des séjours de moins de trois mois. La France, comme d’autres pays membres, leur a imposé des mesures restreignant leur droit au travail : ils devaient détenir un titre de séjour et une autorisation de travail.
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