33 à 45% pas sures de leur choix, et une proportion élevée n’a pas de choix.
La commission des sondages sort de sa réserve. A moins d’un mois du premier tour de la présidentielle, cette instance chargée de veiller à la validité des enquêtes d’opinion rappelle que les résultats des sondages doivent être maniés avec prudence. « Eu égard à la place qu’occupent les sondages d’intentions de vote dans la campagne électorale », elle tient à « insister sur la prudence avec laquelle les résultats de ces sondages doivent être interprétés ».
En 2002, rappelle la commission, 193 sondages avaient été effectués durant toute l’élection. Cette année, nous en sommes déjà à 250. La commission avance principalement deux raisons. Primo, « la proportion élevée de personnes sondées n’exprimant aucun choix », ainsi que le nombre « des personnes qui déclarent n’être pas sures de leur choix ». Suivant les enquêtes, cette proportion peut monter de 33 à 45% des sondés.
Deux sondages CSA déjà mis en cause
Ensuite, la commission rappelle que les sondages possèdent des marges d’incertitude. « Les résultats obtenus par les candidats réalisant, dans les intentions de vote, un score qui n’excède pas après redressement un pourcentage de quelques points, ainsi que les écarts de cet ordre qui séparent deux candidats, ne sont pas véritablement significatifs », explique-t-elle. En clair, selon son président, Jean-Michel Galabert, « un 51-49 au second tour n’a pas une signification très forte ».
Composée de 11 membres, la commission des sondages peut exiger la publication d’une mise au point dans un média si un sondage qu’il publie est jugé non conforme à la réglementation. La commission a usé de ce droit une vingtaine de fois durant les dix dernières années. La dernière en date a eu lieu pour deux enquêtes de CSA / Le Parisien, sans que la commission ne précise quel aspect de l’enquête était incriminé.
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