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Dégraisser l’Ecole Publique pour engraisser les cours privés

Source : Sauvons l’Université / 21 Juin 2010
- Motion CNESER Formation des Enseignants : Un simulacre d’habilitation présentée par le SNESUP et soutenue par le SGEN-CFDT, l’UNSA, SUD Education, CGT, UNEF

Motion du Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

Deux ans pour en arriver là ! Malgré une opposition unanime de la communauté universitaire et plus largement de la communauté éducative, en voulant coûte que coûte passer en force et imposer son projet dit de "mastérisation", le gouvernement a pris le risque de pulvériser la formation actuelle des enseignants et d’engager une régression sans précédent au regard des enjeux liés à la formation et au recrutement des enseignants, et plus largement au devenir des jeunes et de la société. Le gouvernement a fait le choix de priver de jeunes enseignants de formation professionnelle, de mettre à genoux les IUFM - leur potentiel de formation et de recherche, de bouleverser une offre de master existante et de privilégier les officines privées au détriment du service public.


Depuis son lancement jusqu’à cette séance du CNESER, la réforme de la formation et du recrutement des enseignants est menée au pas de charge et dans la plus grande impréparation. A deux jours ouvrés de la séance du CNESER devant s’exprimer sur les maquettes de masters liées aux métiers de l’enseignement, la majeure partie des dossiers n’avaient pas été mis à disposition des élus. Seuls les avis de la DGSIP, ne mentionnant aucune trace d’un traitement par l’AERES, étaient accessibles. Comment dans ce cadre, instruire ces dossiers ? Le CNESER dénonce un simulacre d’habilitation qui cherche à dissimuler les conséquences de l’archaïsme et de l’impéritie gouvernementale sur la formation des enseignants.

Les décisions prises à l’hiver dernier par le MEN et le MESR portant sur la structure des concours, le calendrier des épreuves et le cadrage des masters et des stages ont fait l’objet de critiques extrêmement vives concernant la possibilité d’élaborer -dans ce cadre- de vrais masters. Le CNESER rappelle que ces décisions inacceptables rendent impossible la conception de formations universitaires de haut niveau qui permettent la réussite des étudiants.

En l’absence de tout cadrage national portant sur : * les structures de formation des enseignants et sur le rôle consenti aux IUFM qu’il s’agisse des master ou de la formation des fonctionnaires stagiaires déclinée dans chaque académie et laissée à la discrétion des seuls recteurs,
* les moyens dévolus à la formation, dont l’attribution en cette période d’austérité pour le service public dépend des délibérations locales des conseils d’administration des universités,
* les contenus de formation qui ne peuvent même plus s’appuyer sur un cahier des charges qui, au lieu d’être amélioré, vient d’être récemment abrogé et ne garantissent par l’égalité de préparation à des concours de la fonction publique,
le CNESER dénonce la rupture d’égalité territoriale et l’effondrement des moyens dévolus à la formation des enseignants.

Dans une période d’austérité généralisée pour le service public, le CNESER exige que l’engagement du premier ministre de ne pas supprimer d’emplois en 2011 dans l’enseignement supérieur et la recherche soit immédiatement réaffirmé.

Par son obstination et sa précipitation, le gouvernement est en train de sacrifier les nombreux étudiants qui, ayant échoué à la session 2010 ou antérieures, ne pourront se présenter aux épreuves de la session 2011, conséquence de la modification du niveau de formation requis au concours et à l’absence de règles claires de validation de la préparation aux concours 2010.

Le CNESER dénonce cette situation inacceptable pour des milliers d’étudiants et demande des mesures spécifiques pour palier cette injustice. Le CNESER exige la remise à plat de la réforme impliquant le retrait des décrets concernant la formation des enseignants et des textes d’application déjà publiés permettant de revenir impérativement sur la place des épreuves d’admissibilité et de garantir une formation en master de qualité et permettant de réelles réorientations pour les étudiants en échec aux concours.



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