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Le CNR* propose une grève générale*CNR : Conseil National de la Resistance
Source :Conseil National de la Resistance / Le 11/08/2008 Lettre ouverte de masse aux états-majors syndicaux Face à la casse généralisée des acquis populaires, seule la construction d’une action déterminée « tous ensemble et en même temps » permettra de stopper la rupture sarkozyste et de remettre la France sur la voie des libertés démocratiques et du progrès social ! Blocage de fait des salaires et pensions, démantèlement de la Fonction publique, de l’Education nationale, et des autres services publics (hôpital, SNCF, EDF-GDF, poste, F.T., impôts...), casse et délocalisation de l’emploi industriel, démolition des conventions collectives, du droit du travail, des statuts publics, étranglement des retraites à répartition et de la Sécu, traque des chômeurs, harcèlement contre les ouvriers sans papiers tout juste bons à payer des impôts, destruction du CNRS, privatisation rampante de l’Université... la « rupture » sarkozyste s’attaque avec brutalité à l’ensemble des acquis sociaux, républicains, laïques et démocratiques du peuple français sous l’impulsion du MEDEF et de l’Union européenne, qui ne cesse de sommer la France de réduire dépenses publiques et sociales. En ce début d’été 2008, la France subit une contre-révolution euro-libérale de grande ampleur et une régression sociale sans précédent depuis 70 ans. Face à cette offensive mortelle, les Français rejettent massivement la politique socio-économique du gouvernement. Une large majorité de salariés se dit prête à participer à un mouvement d’ensemble pour arrêter le rouleau compresseur de l’UMP et du MEDEF. Des luttes nombreuses et résolues ont lieu (salariés du public et du privé, chômeurs, lycéens, retraités et assurés sociaux, mais aussi travailleurs indépendants écrasés par une politique entièrement au service des grands actionnaires). Notre peuple, sa jeunesse et ses travailleurs, ne se résigne à devenir un peuple d’esclaves ! Pourtant la plupart des états-majors syndicaux continuent d’accompagner la « rupture ». Au lieu de dénoncer l’ensemble de la politique antipopulaire d’un gouvernement qui s’attaque au droit de grève et refuse tout compromis, ils entretiennent la fiction de « négociations » sujet par sujet et signent des accords régressifs, sous prétexte d’obtenir un « moindre mal »... qui débouche toujours sur le pire. Car signer avec Sarkozy, c’est lui donner de l’oxygène pour continuer à casser ensuite (le dernier épisode en date étant la signature du désastreux accord sur la « représentativité syndicale » par les directions CGT et CFDT, sur laquelle le gouvernement s’est immédiatement appuyé pour annoncer que le temps de travail serait désormais « discuté » par entreprise). Parallèlement, les directions confédérales, pourtant censées coordonner les luttes et les revendications à l’échelle inter-pro, s’appliquent à multiplier les ripostes dispersées, chaque secteur étant appelé à son tour à de grandes journées d’actions isolées et sans perspective. S’agirait-il alors d’organiser des barouds d’honneur à la seule fin de donner des gages à une base combative ? En tout cas, le chef de la CFDT vendait récemment la mèche, en s’inquiétant dans le Monde de ce que le gouvernement « nous entraîne dans une mobilisation globalisante, ce contre quoi j’ai toujours résisté, y compris dans la CFDT » ... Dans ces conditions, le choix est aujourd’hui plus que jamais pour chaque profession de perdre séparément en plongeant pour longtemps dans l’enfer de l’exploitation sans limite, ou de construire démocratiquement et d’urgence une action « tous ensemble et en même temps » pour gagner et ré-ouvrir enfin des perspectives progressistes. Les signataires de cette lettre s’engagent à tout faire pour faire monter cette exigence dans leur entreprise, leur quartier, leur syndicat. La balle est dans le camp des directions syndicales nationales qui doivent cesser « d’accompagner » la rupture afin de reprendre le seul chemin gagnant : faire le lien entre toutes les contre-réformes, travailler concrètement à préparer avec les salariés les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur, construire l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse. Premiers signataires : René BARTHES (Fsu,05), Jean-françois DEJOURS (Fsu,62), Giovanni DI MINO (Fsu,13), Aurélien DJAMENT (Cgt,44), Vincent FLAMENT (Fsu,59), Benoît FOUCAMBERT (Fsu,28), Marion GANDIGLIO (Fsu,43), Georges GASTAUD (Fsu,62), Sylvie GUDUK (Fsu,81), Jacques LACAZE (Cgt,62), Annie LACROIX-RIZ (Fsu,75), Olivier LEFEVRE (Cgt,02), Jacques MAGNIN (Cgt,74), Jean-françois MAISON (Cgt,62), Michelle MALLET (Cgt,75), Bernard PARQUET (Cgt,94), Pascal ROLANDO (Fsu,28), Jacques TOURTAUX (Cgt,51) En résumé : FAQPar le Conseil National de la Resistance le lundi 11 août 2008 En résumé et en réponse aux questions fréquemment posées...
Nous voulons une Résistance plus efficace à la liquidation de notre République sociale par Sarkozy et ses amis. Nous constatons que les états-majors des syndicats et des partis politiques ne se sentent assez pas puissants pour entamer un vrai rapport de force et d’opposition réelle avec le pouvoir. Une dérive dangereuse a commencé... De plus, syndicats et partis sont divisés et ont d’autant plus de mal à mobiliser la population. Personne ne veut prendre la responsabilité d’une radicalisation de l’opposition sociale et politique. Pourtant, la population est, sans doute, prête à une mobilisation massive pour s’opposer au détricottage de notre tissu social, mais elle attend des appels qui ne viennent pas et perd confiance en sa représentation syndicale et politique. C’est un cercle vicieux qui fait les beaux jours du pouvoir en place. Nous voulons briser ce cercle en essayant de convaincre nos concitoyens qu’ils peuvent et doivent se mobiliser d’eux-mêmes.
Nous pensons qu’une convergence des mouvements sociaux ,imposée par la base des syndicats, les salariés et citoyens en lutte est possible. Maintenant ! Nous proposons une grève générale reconductible à partir du 10 novembre 2008. Ce n’est une grève décrétée puisque l’appel ne vient pas des états-majors mais remontera de la base. Aucun état-major ne souhaitant prendre la responsabilité d’un tel appel, nous pensons que ces appels doivent remonter de la base de tous les syndicats. Cela montrera la détermination et le caractère démocratique du mouvement. Nous savons que c’est possible et proposons que chaque personne convaincue s’adresse, sans attendre, aux autres. Nous obtiendrons localement les mots d’ordres et préavis indispensables que les grands états-majors ne peuvent lancer. C’est la condition absolue du succès.
Le CnR n’a pas vocation à décider de cela. Il ne décrète rien. Dès la rentrée, localement, lors des réunions et AG, dans les lycées, les usines, les hôpitaux, sur les lieux de travail, et dans les quartiers, salariés et citoyens détermineront ensemble objectifs et plate-forme revendicatives du mouvement. Mais nous voulons ouvrir dès aujourd’hui le débat. Partout et très largement. Ces objectifs et revendications peuvent trouver facilement des exigences communes sur lesquelles le pouvoir devra reculer impérativement. Nous appelons dès aujourd’hui les organisations syndicales et politiques, à tous leurs niveaux de responsabilité (locaux régionaux et nationaux), à nous rejoindre pour avoir ce débat. Utilisons leur savoir-faire. Nos voulons arrêter, la liquidation de notre République sociale, et renforcer l’opposition syndicale et politique.
Ni contre les syndicats ni contre les partis puisque nous faisons appel à eux et voulons les renforcer dans leur rôle d’opposition...
Nous sommes toutes et tous le Conseil national de la Résistance Nous sommes un rassemblement citoyen ouvert à toute personne partageant nos objectifs et consciente des dangers que nous encourons à ne pas réagir collectivement aux attaques que subit notre modèle social... La diversité des horizons d’où viennent nos relais montre la force potentielle de ce mouvement.
Nous reprenons ce nom avec tout le respect que nous devons au CNR de 1945 pour plusieurs raisons... D’abord pour répondre à l’appel que les résistants ont lancé en 2004. Ensuite pour répondre aux provocations de Denis Kessler qui cite le modèle social du CNR dont-il veut sortir le pays. Enfin parce que le contexte actuel n’est pas sans rappeler celui du CNR originel, même si nous sommes conscients qu’il n’est pas identique. En effet, le pouvoir actuel est fort...Il est engagé dans une dérive sécuritaire qui ne rappelle pas de bons souvenirs... La population est ouvertement fichée (des élèves aux responsables politiques syndicaux et associatifs). Les objectifs de reconduites à la frontière des immigrés clandestins donnent lieu à des scènes et des attitudes d’un autre âge... Comme l’ancien CNR, nous voulons fédérer toutes les Résistances qui sont déjà nombreuses dans le pays. Comme lui nous espérons réunir des gens venus d’horizons politiques différents dans une démarche avant tout citoyenne.
Nous n’en avons pas. Encore une fois : nous sommes toutes et tous le Conseil national de la Résistance. Cela nous rend irrécupérables et incontrôlables
Nous n’en avons pas. Beaucoup d’entre nous sont toutefois syndiqués et certains sont membres de partis politiques.
Non. Au contraire. Nous voulons les renforcer dans leur rôle et leur fonctionnement institutionnels en montrant qu’ils peuvent compter sur une large mobilisation de la population décidée à une opposition constructive... Nous voulons en quelque sorte nous les réapproprier..
Il y a beaucoup à dire, faire et proposer sur le fonctionnement démocratique de nos institutions. Nous essaierons aussi de porter ce débat. Comme d’autres. Avec d’autres. Mais avant tout essayons de montrer que les citoyens peuvent s’impliquer bien plus, dans la vie du pays, qu’en répondant présent, même massivement, à une convocation pour un deuxième tour d’élection présidentielle. L’élection de Sarkozy n’est pas le chèque en blanc qu’il croit pouvoir avoir encaisser....
Nous avons plusieurs réponses à cette question. Voir notre article en ligne... Nous pensons qu’une telle mobilisation doit s’organiser, mais si doit elle doit éclater avant, nous y prendrons toute notre place.
Nous proposerons l’organisation d’une grande manifestation à Paris le 10 novembre 2008 et de manifestations partout devant le pays, sans doute devant les préfectures.
Rejoignez-nous. Lisez les articles du site. Diffusez-les. Relayez partout où vous le pourrez notre proposition (téléphone, tracts, mails, SMS, tchats, blogs, commentaires). Allez aux réunions de rentrée. Provoquez-les ! Elles sont, statutairement, de droit dans la plupart des organisations associatives, syndicales, et politiques... Devenez contact local du CnR .
Prenez contact avec nous (colonne de gauche du blog). Le CnR ;-) , son groupe de travail, et son forum sont ouverts à toutes et tous. Nous avons besoin de vous.
Nous essaierons de publier un article complet sur cette question. Mais nous vous invitons à vous renseigner auprès de vos syndicats. N’attendez pas après nous N’oubliez pas qu’il n’est pas nécessaire d’être syndiqué pour être en grève. Et qu’un préavis de grève déposé par un syndicat, couvre les non-syndiqués et les syndiqués des autres syndicats. Rapprochez-vous de vos syndicats locaux.
Dans ce pays, le mouvement social fait depuis très longtemps des propositions alternatives aux mesures qu’il combat. Les propositions viennent de tous les horizons. Manifestement, d’autres politiques sont possibles. Surtout si elles sont portées par une mobilisation populaire...
Rejoignez-nous et bâtissons-le ensemble. C’est possible. Nous avons commencé...
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