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RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE

Santé : Les plus pauvres de plus en plus malades et de moins en moins soignés

Le rapport de Médecins du monde sur l’accès aux soins en France est accablant

Sources :Liberation. Par Eric FAVEREAU
- Médecin du Monde / Lundi 16 octobre 2006

C’est un terrible constat que vient de faire Médecins du Monde, en rendant public, lundi, le rapport 2005 de l’Observatoire de l’accès aux soins de sa mission France. « L’année 2005 confirme un très fort recul de l’accès aux soins. C’est dû essentiellement à l’application des différentes mesures votées ces dernières années pour limiter le nombre de bénéficiaires effectifs de la Couverture maladie universelle et de l’Aide Médicale Etat », explique, chiffres à l’appui, Nathalie Simonnot, qui dirige la mission.

Quand les médecins refusent de soigner

« En 2005, 22% des personnes rencontrées dans nos centres de soins ne pouvaient bénéficier, de par le droit, d’aucune couverture maladie », explique Nathalie Simonnot. C’est-à-dire plus du double qu’en 2001. « Quant à ceux qui relèvent d’une couverture maladie, 82% n’avaient pas encore pu obtenir son ouverture lorsqu’ils sont venus à Médecins du Monde. »


Fracture médicale

En d’autres termes, les exclus de soins sont de plus en plus exclus, et ils sont aussi de plus en plus malades, souffrant de pathologies de plus en plus lourdes. « D’une certaine manière, le gouvernement a réussi ce qu’il voulait, ironise un membre de MDM. Puisque la réforme de l’Aide médicale d’Etat - un dispositif pour les sans papiers-, visait à rendre plus difficile l’accés aux soins aux plus démunis. » L’enquête de MDM - dont la publication intervient la veille de la Journée internationale du refus de la Misère-, procède d’une analyse statistique des données des 21 centres d’accueil, de soins et d’orientation (Caso). Elle porte sur 26 348 patients et 45 776 consultations médicales.

Cette analyse est réalisée pour la troisième année consécutive à partir des différents rapports d’activité des missions France et des observations des acteurs des missions. Mais aussi des témoignages recueillis par les 120 équipes auprès de cest patients en marge du système. Et qui n’ont d’autres moyens pour se soigner que d’aller dans ces dispensaires.

Pour MDM, le fait marquant est qu’il s’agit « de patients majoritairement jeunes, étrangers et marqués par la précarité ». Précarité financière, d’abord : la quasi-totalité des patients vit sous le seuil de pauvreté. Précarité d’hébergement, ensuite : la majorité vit dans un logement précaire, souvent insalubre, ou dans la rue. Précarité administrative, encore : 71 % des étrangers devant justifier d’un titre de séjour n’en ont pas et 29 % des étrangers sont concernés par une demande d’asile..

Second constat : ils vont de plus en plus mal. « Les patients ne présentent pas de pathologies spécifiques, mais elles sont aggravées par les conditions de vie ou des retards d’accès aux soins. Nous notons une augmentation des troubles psychiatriques et de la souffrance psychique, une couverture vaccinale très faible et un mauvais taux de dépistage, pour des patients présentant pourtant des facteurs de risque. Et près de 59 % des diagnostics correspondent à des pathologies nécessitant une prise en charge à moyen ou long terme. Pourtant, les patients n’ont le plus souvent pas de droits à la couverture maladie et n’ont, de fait, pas accès aux soins ». Un parfait cercle vicieux.

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