Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement, a annoncé hier que le Président Sarkozy "a souhaité qu’un travail puisse être fait sur la question des sanctions en cas de refus de deux offres d’emploi acceptables", réactivant ainsi l’une des promesses de la campagne électorale. Reste à définir ce qu’on entend par "acceptables", ce que les partenaires sociaux seront chargés de négocier (hum).
Jacqueline Balsan, du Mouvement national des chômeurs et des précaires, cite ainsi un exemple : "Un photographe montpelliérain qu’on avait forcé à suivre une formation de monteur câbleur a été sanctionné pour refus d’un CDD de six mois dans ce créneau à Toulouse !" On peut donc nourrir les plus grandes craintes. Mais la contestation de la philosophie même de ce projet de mesure vient aussi d’où on ne l’attendrait pas : "On s’aperçoit que systématiquement on procède par la stigmatisation de différentes catégories sociales qui seraient à considérer comme des nantis qui se gobergent sur le dos de la société et de la collectivité. Aujourd’hui, ce sont les chômeurs et les demandeurs d’emploi qui seraient des profiteurs du système et vivraient sur le dos de la collectivité. Non, les choses ne sont pas aussi simples que cela, dans tout système il y a effectivement des abus et des excès mais cela constitue une infime minorité". De quel gauchiste hirsute ces propos, démontant clairement la mécanique sarkoziste ? De Bernard Van Craeynest, Secrétaire général de... la Confédération Française de l’Encadrement - Confédération Générale des Cadres !