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RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE
Un scandale bien discret...

Mal-logement : quand l’Etat aggrave la crise

Face à l’urgence sociale, la Sarkozie coupe les crédits !

Source : Plume de presse, le blog "coup de cœur" / jeudi 17 décembre 2009
- par Olivier Bonnet

"En 2009, la France compte 3,5 millions de personnes non ou mal-logées, auxquelles s’ajoutent plus de 6,5 millions de personnes en situation de réelle fragilité de logement à court ou moyen terme. Alarmants, ces chiffres mettent en évidence l’ampleur de la crise du logement et les difficultés qu’elle génère pour des ménages toujours plus nombreux", alerte le rapport 2009 de la Fondation abbé Pierre sur l’état du mal-logement en France, publié en février dernier. Accablant : "Aux 600 000 personnes privées de domicile personnel s’ajoutent plus de deux millions de personnes qui vivent dans des conditions de logement très difficiles.

Ces situations renvoient d’une part à l’inconfort et à la mauvaise qualité des logements, c’est-à-dire à tous ceux qui ne disposent pas des éléments du confort sanitaire de base, d’une installation pour faire la cuisine, qui présentent un revêtement de façade en mauvais état et une installation électrique déficiente.(...) Ces situations extrêmes de « mal-logement » ne doivent pas masquer les situations de réelle fragilité à court ou moyen terme que rencontrent plus de 6,5 millions de personnes.

Certains ménages sont hébergés par des amis ou de la famille dans des conditions qui, sans être considérées comme « très difficiles », relèvent d’une forte précarité quant à leur statut d’occupation : plus de 820 000 personnes sont ainsi concernées selon l’enquête Logement de 2002. La précarité se manifeste également à travers le manque de confort de l’habitat. En plus des ménages en situation de surpeuplement « accentué », 3,5 millions de personnes connaissent une situation de surpeuplement « au sens large » (logement couv’comportant une pièce de moins que le nombre normatif de pièces « nécessaires » au ménage). S’y ajoutent les ménages qui habitent dans des copropriétés dégradées nécessitant une intervention publique". Le diagnostic de la Fondation est clair autant qu’ncontestable : "L’insuffisance de la construction pendant un quart de siècle, conjuguée à une flambée des prix de l’immobilier au cours des dix dernières années a conduit à une crise du logement sans précédent".


Face à cette situation d’urgence sociale, comment le pouvoir réagit-il ? Réponse dans la note publiée par une autre fondation, Terra Nova : "Les difficultés que nous connaissons peuvent se résumer en trois crises : une crise structurelle, qui a pour origine le décalage depuis de nombreuses années entre la construction de logements et les besoins des français ; une crise du pouvoir d’achat qui résulte de l’inadéquation entre les loyers proposés et les possibilités financières des plus modestes ; mais aussi une crise du « vivre ensemble » qui génère une forte ségrégation territoriale, et souligne les efforts nécessaires pour faciliter l’acceptation des différences.

Ces trois crises mettent en évidence la nécessité de l’intervention des pouvoirs publics dans la politique du logement. Le budget « logement » est en baisse de près de 20% sur la période 2008-2011. Face à ces trois crises, le gouvernement a décidé non pas de renforcer la politique du logement, mais au contraire de l’affaiblir.

L’analyse des choix effectués lors du budget 2010 est sans appel : diminution des aides à la construction de logements sociaux, stagnation pour les ménages des aides au logement. L’aide à la construction de logements sociaux s’effondre de 800 M€ en 2008 à 480 M€ en 2010. La subvention par logement social baisse de 60%, pour atteindre 1000 €, soit 3% du plan de financement d’un logement social. Par ailleurs, les aides au logement pour les ménages stagnent alors que l’urgence sociale se fait sentir. En bref, c’est à un véritable désengagement de l’Etat que l’on assiste." Le gouvernement est donc coupable, non seulement de ne pas s’atteler à résoudre le problème du mal-logement, mais pire, de l’aggraver en coupant le robinet des crédits.

L’on trouve des milliards pour renflouer les banques ou maintenir le bouclier fiscal et l’exonération des droits de succession pour les plus riches, mais on laisse prospérer des armées de mal-logés, à la rue, dans des hôtels miteux, des habitations insalubres ou entassés par familles entières dans quelques mètres carrés. Un vrai choix politique de droite, proprement indéfendable. Mais ça tombe bien pour nos gouvernants : personne ne les interpelle là-dessus ! Le problème du mal-logement est-il dramatique, urgent et prioritaire ? Nul n’oserait le contester. On enrage donc de s’apercevoir que cette scandaleuse baisse du financement alloué par l’Etat au logement, notamment social, soit passée aussi inaperçue dans nos grands médias.



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