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Nauséabond fumigène électoraliste
Identité nationale : le débat piège-à-consSource : Plume de presse. Le blog "Coup de cœur" / lundi 2 novembre 2009
Cécile Duflot sans langue de bois Cécile Duflot, la Secrétaire nationale des Verts, était interrogée sur Canal + par Thierry Ardisson, à propos du débat lancé par le ministre de l’Immigration sur l’identité nationale : "Se préoccuper de ça, c’est très hypocrite. Il s’en fout, en vrai, Besson, de l’identité nationale, il n’en a rien à carrer. C’est de la communication politicienne du moment. (...) La glissade a été sémantique, où l’immigration est devenue un problème. Vous avez tous entendu parler de cette phrase : "le problème de l’immigration". C’est vraiment une façon de se décharger pour certains politiques, en chatouillant les bas instincs d’un certain nombre d’entre nous. " De fait, il existe un large consensus sur ce que sont les valeurs de la France - auxquelles la Sarkozie tourne du reste régulièrement le dos : les droits de l’Homme, la générosité, la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité. A quoi bon organiser un grand débat qui ne fera qu’entériner ces points ? La réponse est double. A lire aussi : A Lyon, les fachos protègent Eric Besson et son débat sur l’identité nationale.Il s’agit d’abord d’une diversion : tant qu’on discourt sur l’identité nationale, on n’aborde pas la casse du service public, les dégâts du chômage, de la précarité et de la misère qui progressent, la bouclier fiscal qui exempte les riches de solidarité nationale, la mise à mort progressive de la Sécu pour instaurer un modèle de santé à deux vitesses, l’empilement des lois judiciaires répressives et la surpopulation carcérale qui en résulte, la suppression de postes de fonctionnaires, notamment dans l’Education nationale, la réforme des collectivités et de leurs ressources... Magnifique écran de fumée donc. Le deuxième intérêt est évidemment de flatter l’électorat lepéniste, qui adore qu’on lui serine à quel point il faut être fier d’être Français et que certains ne sont définitivement pas à leur place chez nous, et que les valeurs de la France ne sont quand même pas celles des bougnoules, faut pas déconner. Sarkozy a enfoncé le clou lui-même : "J’ai été élu pour défendre l’identité nationale française". Réfléchissons une seconde sur cette phrase, sur ce qu’elle signifie et sous-entend. Outre le fait que le président ne puisse absolument pas interpréter le vote qui l’a élu comme motivé par cette raison, si la proposition était vraie, cela voudrait dire que l’identité nationale est menacée, puisqu’il faut élire un chef de l’Etat dont le rôle sera de la défendre... Et qu’est-ce donc qui la menacerait, on vous le donne en mille ? Les hordes d’immigrés mahométans "qui viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes" ! En ce sens, le débat sur l’identité nationale est un piège-à-cons. Devinez qui, au PS, est tombée dedans ? Signez l’ appel de Mediapart :« Nous ne débattrons pas » A Lyon, les fachos protègent Eric Besson et son débat sur l’identité nationale.Source : Rebellyon. info mercredi 27 janvier 2010 Vendredi 22 janvier, le rassemblement contre le débat sur l’identité nationale a été attaqué par une trentaine de fachos. Alors que l’impressionnant dispositif policier laissait faire, les antifascistes ont mis les fachos en déroute. La préfecture avait bloqué et interdit aux piétons les abords immédiat de la préfecture pour permettre la tenue du pseudo-débat sur l’identité nationale. Sur invitation (faut être membre de l’UMP ?) et derrière un impressionnant dispositif policier, Besson, Gérault et leur clique ont donc brassé leur discours nationaliste aux relents passéistes pour légitimer leur politique xénophobe de chasse au sans-papiers. Pendant ce temps, suite à l’appel de plusieurs organisations politiques, environ 500 personnes s’étaient rassemblées pour protester contre l’hypocrisie de ce débat et la xénophobie des mesures gouvernementales. Un petit groupe de fachos avait été vu dès le début du rassemblement, derrière les CRS à proximité du Cours Lafayette. Peu avant 18h ils se sont dirigés vers le rassemblement en remontant l’avenue de Saxe du côté opposé à la manifestation en brandissant un drapeau bleu blanc rouge. Quelques-uns étaient restés de l’autre côté de l’avenue et ont tenté d’attaquer des manifestants qui se sont défendus. Ils ont ensuite traversé la rue pour attaquer le rassemblement, brandissant chaînes ou ceinturons à la main. Quelques antifascistes ont retenu la première attaque pendant qu’un policier lâchait sur les manifestants (et non pas sur les fachos) un jet de gaz lacrymogène. Après quelques minutes d’insultes ils ont retraversé l’avenue pour attaquer à nouveau les manifestants qui, plus nombreux pour faire face, ont réagi en repoussant les fachos jusque dans une rue de l’autre côté de l’avenue où ces derniers, après quelques derniers coups, ont pris la fuite sans plus de cérémonie, abandonnant leur drapeau sur place. Pendant ce temps des CRS se sont massés le long de l’avenue mais avaient laissé les fachos attaquer le rassemblement sans réagir, puis les ont laissé partir sans être inquiétés, avant de former un cordon autour des antifascistes. Un manifestant a eu la jambe cassée dans l’attaque et a dû être emporté par les pompiers. Deux autres ont à déplorer des blessures légères. Les manifestants ont plus tard quitté la préfecture en cortège en scandant "français, immigrés, même patrons, même combat", et le nouveau slogan de la soirée “JI au lit la leçon est finie !", avant d’aller se disperser place Gabriel Péri à la Guillotière. Ce soir a été un double échec pour les fachos, ceux du gouvernement d’abord, qui ont, par l’organisation de ce débat et la connivence avec les militants d’extrême-droite, montré une fois de plus l’hypocrisie de leur politique ; ceux venus attaquer le rassemblement d’autre part qui n’ont pas fait le poids face à la réactivité antifasciste des manifestants. Pas de fachos dans les quartiers, Lire également le Communiquée Antifa Action Lyon.
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