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RÉSEAU SOCIAL SOLIDAIRE
Le journal d’une droite décomplexée.

Sarkoland : les très significatifs cent premiers jours...

2007

Nicolas Sarkozy, un néo-conservateur à la Française.


- Sources :bazardecampagne / Wikipedia

Le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle de 2007 est parvenu avec un certain talent à produire un néo-conservatisme à la française, en s’inspirant de l’expérience de la droite Républicaine Américaine.

Le néo-conservatisme apparaît véritablement dans les années 1980.Il prône un conservatisme sociétal mâtiné de libéralisme économique. L’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher en est une illustration.

Nicolas Sarkozy a par exemple été un des très rare politique Français à parler religion.

"Je suis convaincu que l’esprit religieux et la pratique religieuse peuvent contribuer à apaiser et à réguler une société de liberté", écrit-il.

Autre exemple, Sarkozy commettait dans un discours de meeting le dérapage suivant à propos de l’identité nationale :

" Je suis de ceux qui pensent que la France n’a pas à rougir de son histoire. Elle n’a pas commis de génocide. Elle n’a pas inventé la solution finale. Elle a inventé les droits de l’Homme et elle est le pays du monde qui s’est le plus battu pour la liberté ".

Preuve supplémentaire, ses prises de position sur l’inné en matière de pédophilie :

"J’inclinerais, pour ma part, à penser qu’on naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1.200 ou 1.300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable ".

Ce genre de prise de position est typique des thèses néo-conservatrices.

Au besoin il réécrit l’histoire (les bienfaits de la colonisation) au nom d’un nécessaire enthousiasme pour son pays.Il Pratique un nationalisme à base de bouc émissaire :

"Personne n’est obligé d’habiter en France , mais quand on y vit on n’est pas polygame, on n’excise pas ses filles, on n’égorge pas le mouton dans sa baignoire" (5.02.2007 sur TF1)

Il joue sur les peurs, les divisions et les fantasmes identitaires et sécuritaires.

Ses projets de réformes du droit au travail et fiscales sont également clairement néolibérales. Et c’est dans ce cadre idéologique qu’il faut entendre la critique contre l’esprit de mai 68.

La gauche doit impérativement se rénover sous peine de condamner la France à des années d’obscurantisme.

Comme le suggère Eric Dupin*, "face à une droite arrogante, décomplexée, une gauche placée sur la défensive se condamne à perdre ou à décevoir aussi longtemps qu’elle acceptera de situer son action dans le "cadre mental de l’adversaire ".

*Eric Dupin, A droite toute, Fayard


Sarkozy, l’ex-candidat du peuple


Dimanche 6 mai 2007

- Sources : RAIDH /liberation / collectifdu29mai / pensees-politiques. over-blog / faceasarkozyresistance.blogspirit

Nicolas Sarkozy remporte l’élection Présidentielle avec 53 % des suffrages.

Il a préféré fêter sa victoire en premier lieu en compagnie d’intimes, appartenant tous au monde de la haute finance, comme Martin Bouygues (TF1, Bouygues Telecom, Bouygues Travaux Publics, Astom etc///), Vincent Bolloré (Havas, Institut de sondage CSA, Direct TV, journaux gratuits), Alain Minc (président du conseil de surveillance du Monde) dans l’un des plus chics restaurants parisien, le Fouquet’s, et en second lieu seulement avec le peuple, place de la Concorde.

Avant le retour de Daniele Gilbert dans "Midi Première" nous avons eu droit place de la Concorde à ceux de Mireille Mathieu, Jeanne Manson, Enrico Macias...


SarkoTsétoung


Dimanche 6 mai 2007

Les premières manifestations spontanées donc non déclarées à la police, ont valu des peines d’emprisonnement ferme pour des jeunes qui n’avaient pas de casier.

730 voitures ont été brûlées (on ne le sera que plusieurs jours après)

592 personnes arrêtées (une grande majorité de manifestants et pas des casseurs !)

Par ailleurs, 78 policiers et gendarmes ont été blessés au cours de ces incidents.

Dans un document interne, dont Reuters a eu connaissance, la DGPN estime que "le second tour des élections présidentielles n’a pas généré de grandes manifestations de violences urbaines dans les quartiers sensibles".

Selon elle, environ 10.000 personnes (le double selon d’autres sources) ont manifesté dans toute la France contre le résultat de l’élection présidentielle qui a vu Nicolas Sarkozy accéder à l’Elysée.

La police estime que les violences ont été provoquées par deux milieux distincts, des jeunes des banlieues pauvres, notamment autour de Paris, et des militants d’extrême gauche, anarchistes ou "autonomes" dans les centres des grandes villes.

Rennes, quatre individus, interpellés dans la nuit de dimanche à lundi, ont été jugés en comparution immédiate, mardi 8 mai. L’un d’eux a été condamnés par le tribunal correctionnel à deux mois de prison ferme. Lyon, quatre personnes, "essentiellement des jeunes majeurs", ont été jugées, mardi, en comparution immédiate. Deux d’entre elles ont été condamnées à des peines de six mois et trois mois de prison ferme.

Interpellations également à Toulouse, Nantes, Lille, Caen et Nantes. Les opposants n’ont qu’à bien se tenir.

Ses manifestations constituent une première pour l’élection d’un nouveau chef de l’état.


Les vacances sponsorisées de Nicolas Sarkozy.


Lundi 7 mai 2007

Le nouveau Président à passé la nuit dans une suite toujours au Fouquet’s, à 8 500 € la nuit, offerte il est vrai par le patron dudit hôtel....

Nicolas Sarkozy s’est envolé ensuite en Falcon privé (25 000 € de l’heure selon le canard enchaîné) pour l’île de Malte, ou il a embarqué à bord d’un yacht privé (180 000 € la semaine, toujours selon le Canard Enchaîné), l’addition étant à chaque fois payé par l’homme d’affaire Vincent Bolloré. Certes, cela n’a pas coûté un centime à la République, néanmoins, pour celui qui parlait d’humilité et de réduire le train de vie de l’état, ces gestes sont symboliques.

Elu depuis moins d’une semaine, Nicolas Sarkozy a donc bénéficié de plus de 100 000 € d’avantages en nature offert par les grands capitaines de l’industrie. Mais de tels cadeaux peuvent-ils être gratuits ? Ne demanderont-ils pas un jour un certain renvoi d’ascenseur ?Accepter de tels cadeaux est-il déontologiquement acceptable pour le président de la république, garant de l’impartialité de l’état ?

Sarkozy est ainsi jugé par Silvio Berlusconi : " Nicolas Sarkozy m’a pris comme modéle en politique ", clame le milliardaire magnat des médias ! BEURK.

Commentaire lu sur un forum de Libé...
Alors comme ça, il a dîné au Fouquet’s, mis les voiles vers Malte (la Sicile ça aurait été plus drôle), sur le grand pédalo de son copain Bolloré ? Et alors, ça vous étonne ? Une telle vulgarité, un foutage de gueule d’une telle franchise, c’est sympa...


Sarkozy un ami qui vous veut du bien.


Mercredi 16 mai 2007

Investiture du 23ème président Français.

- Source : Le Figaro

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Amour gloire et beauté

Le 6-ème président de la V-ème République française, Nicolas Sarkozy a été investi, mercredi, dans ses nouvelles fonctions, à l’issue de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son prédécesseur, Jacques Chirac qui a passé 12 ans à l’Elysée.

IL EST 15 h 13 : Nicolas Sarkozy annonce sa « première décision » de président. Il fera lire chaque année, dans tous les lycées, la dernière lettre du jeune résistant communiste Guy Môquet, fusillé à 17 ans en 1941. Le nouveau président de la République a choisi d’évoquer Guy Môquet devant le monument des Martyrs du bois de Boulogne. « Je n’ai jamais pu lire ou écouter la lettre de Guy Môquet sans être profondément bouleversé », a déclaré le chef de l’État, visiblement ému.

Travail d’écriture. Imaginez la lettre que pourrait écrire aujourd’hui Guy Môquet :


Lettre imaginaire de Guy Môquet, aujourd’hui.


- Source : pensees-politiques.over-blog

Chers enfants de France,

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Guy Môquet

J’avais seulement 17 ans quand Vichy m’a livré aux balles allemandes. Et j’espérais alors que ma mort serve à quelque chose.

À quelque chose, pas à quelqu’un.Pas à un homme qui envoie la police arrêter des enfants dans les écoles.

Qui invoque Jaurès, défenseur des mineurs grévistes de Carmaux, et veut étouffer le droit de grève. Qui invoque Blum, l’homme des quarante heures et des congés payés, et rêve de rallonger la durée du travail.

Cet homme veut qu’on aime la France et qualifie de « racaille » une partie de ses enfants. Il se dit du côté des petites gens, de ceux qui paient leur ticket de transport, et dès qu’il est élu, se fait offrir des voyages en jet. Ses discours dégoulinent d’émotion et d’amour, mais il se nourrit des haines et de la politique des boucs émissaires. Il se prétend homme d’ordre, et c’est depuis cinq ans l’homme des désordres, de la brutalité et du cynisme.

Aujourd’hui c’est à mon nom qu’il s’en prend. Un nom que je vous ai laissé comme symbole de dignité, de courage et de résistance. Voilà que cet homme, qui n’a jusqu’ici incarné à mes yeux que le déshonneur de la France, voudrait se refaire une réputation en détournant, kärcherisant l’histoire et le sens de mes combats.

Croit-il pouvoir impunément annexer à son compte les morts ? Croit-il pouvoir impunément, après mon élimination physique, liquider à son tour ce que fait vivre ma mémoire.

Qu’il se camoufle derrière les grands mots, se drape de grandes valeurs, fasse sien le sacrifice et le courage des autres. Dans le fond, les Tartuffe n’ont qu’une morale, celle de leurs appétits.

Il ne nous appartient pas de les faire taire, mais il dépend de nous, de vous, enfants de France, d’ouvrir vos yeux et ceux de vos proches. De faire que l’on ne m’assassine pas une seconde fois.

Ensemble, soyez fort, ne craignez rien. Courage !

Votre Guy Môquet qui est des vôtres et vous aime.


Un gouvernement "plateau télé"


- Source : toreador.boosterblog

Plutôt que de privilégier la compétence, Nicolas Sarkozy a cherché à constituer une équipe de film.

L’important, c’est l’affiche, avec des bankables, et tant pis pour le scénario : on mettra des effets spéciaux à 11 Md€. L’idée, c’était d’oser : oser Khouchner, même si les deux hommes ne sont d’accord sur rien ; oser Besson le traître ; oser Jouyet pour emmerder Hollande ; oser Morin pour faire bisquer Bayrou ; oser la beurette à la Justice. Il faut casser les codes.

Le casting se poursuit. Pour les secrétaires d’Etat, il faut que ça flashe. La dernière à la mode, c’est Ramda Yade, une (superbe) sénégalaise de 31 ans, pour être secrétaire d’Etat à la Francophonie. Voilà une fille qui est entrée un peu par hasard à l’UMP en 2005, d’après wikipedia, et qui deux ans plus tard est promue quasi-ministre. Et pourquoi d’après vous ? Parce qu’elle est femme, et noire. Et que ça fait bien sur la photo.

Un gouvernement très loft, très "enfants de la télé". Ils ont fait leurs classes sur les plateaux télés et pas à l’ENA, (rarement peut-être jamais aussi peu d’énarques, ce qui n’est pas dommage).La Com d’abord, un gouvernement de ministres alibis...


Un Piranhas dans un bocal de poissons rouges.


Les éléphants quittent le cimetière...

- Source : betapolitique

Le Parti socialiste sidéré constate les ravages que crée dans son camp la politique d’ « ouverture » du nouveau président. Après les 6 ministres et sous ministres du gouvernement*, un nombre croissant de « missions » acceptées par les plus visibles d’entre eux. Et si ils connaissaient les noms de tous ceux qui ont reçus un appel et qui ont conservé leur dignité, pour cette fois-ci, ce ne serait plus la nervosité, mais la panique* !

Précision, d’ouverture cette politique n’a que le nom. Le programme approximatif du Président ne s’est pas ouvert au programme, tétanisé, du Parti socialiste. Aucun accord programmatique n’a été passé, aucune alliance politique. Aucun progrès dans la définition d’une politique pour la France. Le mot exact est bel et bien « débauchage ».

Patrick Devedjian réclamait une ouverture « y compris jusqu’aux sarkozystes » - cela lui a valu le prix de l’humour politique

*"L’ouverture" à gauche a déjà absorbé : Bernard Kouchner, Jean-Pierre Jouyet, Éric Besson, Jean-Marie Bockel, Martin Hirsch, Fadela Amara.

*A ce jour (le 08/07/07), refus de Jean-Yves Le Drian, (président de région Bretagne), Julien Dray, Manuel Valls, Jack Lang et Malek Boutih.Les noms de Guy Carcassonne, (constitutionnaliste et ex- conseiller de Michel Rocard) et d’Olivier Schrameck, (bras droit de Lionel Jospin), circulent pour des missions voire des postes clés dans des ministères.Hubert Védrine a accepté une mission sur la mondialisation, Dominique Strauss-Kahn a accepté d’être candidat à la direction générale du FMI.


Ministère de l’immigration et de l’identité nationale, premières démissions


- Source : Libération

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Brice Hortefeux

Huit universitaires ont annoncé vendredi leur démission des instances officielles de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI), qui doit ouvrir ses portes en 2007. Ils protestent contre l’instauration « inacceptable » d’un ministère de « l’immigration et de l’identité nationale ».

Selon l’historien Patrick Weil, spécialiste des questions d’immigration, signataire d’un texte adopté par sept autres universitaires, « l’association de l’immigration et de l’identité nationale est inacceptable ».

« C’est une honte, a-t-il déclaré à l’AFP. Au moment où tant de gens se rallient en trouvant formidable de faire partie d’un gouvernement moderne, il faut rappeler qu’il y a quelque chose qui n’a rien de moderne et au contraire effrayant dans la création de cette administration. » Selon le texte, le rapprochement des deux termes « s’inscrit dans la trame d’un discours stigmatisant l’immigration et dans la tradition d’un nationalisme fondé sur la méfiance et l’hostilité aux étrangers dans les moments de crise ».

Les autres signataires du texte sont Nancy Green, Gérard Noiriel, Patrick Simon, Vincent Viet, Marie-Christine Volovitch-Tavarès, Marie-Claude Blanc-Chaléard, Geneviève Dreyfus-Armand.


T’Es Pas De Gauche, Et T’Assumes Que Dalle


- Source : vivelefeu.blog.20minutes

Fadela Amara* ose tout : c’est à ça qu’on la reconnaîtra.

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Fadela Amara

Elle affirme par exemple, dans "Le Monde", juste après avoir signé chez les chasseurs d’enfants sans papiers : "Je suis une femme de gauche et (...) je l’assume".

J’ai deux mauvaises nouvelles pour toi, camarade Amara.

Un, non, t’es pas de gauche : t’es dans le même gouvernement que Brice Hortefeux - l’homme du rendement, qui s’est fixé pour objectif de virer cette année 25.000 "clandestins".

Deux : t’assumes que dalle, à part une furieuse envie d’être sous-Boutin chez Boutin*.

C’est tout simple : si Fadela Amara était de gauche, elle serait pas chez le gars qui a fait campagne en braconnant sur les terres de Lepen, à grands coups de moi-aussi-je-dis-tout-haut-ce-que-les-Françai(se)s-pensent-tout-bas (et je dis notamment que j’en ai ras le cul de ces Bougnoules impudents qui égorgent dans leurs baignoires des millions de moutons innocents).

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Christine Boutin

Si Fadela Amara était de gauche, elle s’afficherait pas chez le rodomont qui n’a cessé de se gargariser des haines dégueulasses de son électorat, beeeen oui, j’ai dit racaille, et je l’redis, racaille, racaille, racaille, matez comment qu’j’ai l’a plus grosse.

Si Fadela Amara était de gauche, elle vomirait à longs traits, à la seule idée que son nom puisse être associé à celui du triste provocateur qui a posément amalgamé l’immigration et l’identité nationale.

(Et caetera, et caetera.)

Fadela Amara : ni de gauche, ni de gauche.

*Fadela AMARA : secrétaire d’Etat auprès de la ministre du Logement et de la Ville (C Boutin), chargée de la Politique de la ville

*Christine BOUTIN : ministre du Logement et de la Ville


Les fossoyeurs de l’Education nationale


- Source : olivierbonnet.canalblog

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Xavier Darcos

Alors même que les élèves scolarisés seront 20 000 de plus à la rentrée de septembre, le ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, a annoncé que le gouvernement allait supprimer, excusez du peu, quelque 10 000 postes, dont 8 000 dans le domaine "des emplois aidés et de tout ce qui concourt à la vie scolaire dans le second degré, en ne remplaçant pas un emploi équivalent temps plein sur deux." Autrement dit, on prétend lutter contre la violence à l’école tout en diminuant constamment le nombre d’adultes remplissant l’indispensable fonction d’encadrement. Ne vous étonnez pas que ce soient les mêmes qui viennent ensuite pleurer des larmes de crocodiles quand un dramatique fait divers survient.

Et parions qu’ils nous reparleront bientôt d’une présence policière à l’école ! Remarque subsidiaire : ces emplois aidés qu’on ne reconduit pas - un sur deux - représentent autant de personnes mises au chômage et ainsi rejetées dans la précarité. "Comment le gouvernement peut-il, comme il l’a annoncé, lutter contre l’échec scolaire, améliorer la scolarisation des enfants handicapés, organiser les études dirigées le soir, tout en supprimant cette année encore plusieurs milliers de postes ?", s’interroge justement la Fédération des conseils de parents d’élèves (les syndicats enseignants, unanimes, ne décolèrent pas non plus). Tout simplement parce qu’il se moque de nous, et qu’il lui faut bien faire des économies pour financer les cadeaux fiscaux aux privilégiés. Mais rira bien qui rira le dernier : la rentrée s’annonce incandescente. Ne les laissons pas assassiner l’Education nationale !


Une main de fer dans une propagande de velours.


Paranoland ?

- Source : Théo

lundi 02 juillet 2007

La concordance de certains événements peut nous égarer, mais dans ce qui va suivre il semble que non. En tout cas, c’est notre devoir de vigilance de ne pas croire aux hasards. Quitte à prêter le flanc à la critique de celles et ceux qui brandiront l’étendard de la paranoïa collective. Notre devoir de vigilance n’est pas le leur ; qu’ils nous laissent à nos alertes, nous les laisserons à leur docilité.

Nous lisons d’un côté que Bernard Arnault tente une OPA de forte importance sur La Tribune-Les Echos. Nous apprenons de l’autre la suppression de l’émission Arrêt sur Images, rarement tendre avec les pouvoirs et leurs serviteurs. Nous découvrons que des allers-retours s’organisent entre les rangs de l’équipe Sarkozy et celle de Dailymotion, d’où sortent des images qui dérangent.

Nous n’avons rien dit face au licenciement du patron de Paris-Match, viré par Lagardère après avoir publié des photos inconvenantes pour le couple Sarkozy. Nous nous souvenons de l’autocensure pratiquée au sein du JDD à propos d’un frêle papier sur Cécilia l’abstentionniste.

Autant que nous nous souvenons de l’empressement de la presse quotidienne régionale à obtempérer lorsque le candidat Sarkozy prit l’initiative de réquisitionner des dizaines de titres pour annoncer son engagement dans la course à l’Élysée. Nous saluons l’entrée en fonction à TF1 de Stéphane Solly, l’ancien dirlo de campagne de Sarkozy. Encore aujourd’hui, nous visitons le blog de Jean-Luc Mélenchon où l’auteur fait part des attaques informatiques qui entravent sa parole à intervalles réguliers.

Mis bout à bout, ces événements dessinent un nouveau paysage médiatique fait de défiances et d’inquiétudes. Un paysage obstrué par les manœuvres en coulisse, invisibles, et celles exercées au grand jour, dans une indifférence quasi-générale, cyniques celles-ci. Toutes ne procèdent pas des mêmes intentions. Mais aboutissent au sentiment confus d’une orchestration commune.

Jouer à se faire peur ? C’est peut-être ce que nous faisons, exact. A cette précision que dans ce cas nous pratiquons un jeu qui ne nous amuse guère. Un jeu dont nous n’avons même pas choisi les règles.

Théo


Cent jours à l’Elysée et déjà quatre lois phares


- Source : Rue89

En un mois, quatre textes phares du programme de l’ancien candidat UMP ont été adoptés tambour battant.

La "loi relative aux libertés et responsabilités des universités".

Elle prévoit que "dans un délai de cinq ans" toutes les universités auront accédé à l’autonomie dans les domaines budgétaire et de gestion de leurs ressources humaines. Le texte modifie également la procédure de recrutement des personnels et enseignants-chercheurs, en permettant notamment au président d’embaucher des contractuels. Chaque université verra aussi son conseil d’administration se resserrer (de 60 à 30 membres) et s’ouvrir à "sept ou huit personnalités extérieures" à l’établissement.

Présidents d’université et représentants des étudiants ont constaté avec soulagement que la réforme n’allait pas plus loin.


Loi sur le service minimum

Plus sensible encore dans les rangs syndicaux, la "loi instaurant le service minimum dans les transports publics terrestres" a été adoptée le 2 août, dernier jour de la première session extraordinaire.

Deux articles de la loi ont provoqué les plus importants débats de l’été au sein de l’Hémicycle. Le premier impose au salarié de se déclarer gréviste 48 heures avant de participer au conflit "sous peine de sanction disciplinaire". Le second article prévoit la possibilité de consulter le personnel par vote secret sur la suite du mouvement au-delà de huit jours de grève.

Il ne s’agit que d’une loi-cadre, des accords d’entreprise ou de branche étant indispensables à son application.


Loi sur la récidive

Rejetant les conclusions de toutes les recherches scientifiques qui démontrent l’inefficacité de la mesure, et au prix du déni de ses conséquences désastreuses sur l’effectif de la population carcérale, le Parlement a voté au pas de course le projet de loi gouvernemental instaurant les peines planchers. (Introduction :Observatoire International des Prisons)

Le calendrier a été respecté, mais les mesures sont plus souples que prévu, car pas automatiques.

Le texte instaure un principe de peine minimale pour les récidivistes : un an quand le délit est puni de trois ans, deux ans quand la peine encourue est de cinq ans, trois ans quand elle est de sept ans, quatre ans quand elle est de dix ans. A la première récidive, le juge pourra toutefois prononcer une peine en dessous du minimum, mais avec une motivation spéciale sur "la personnalité de l’auteur, les garanties de réinsertion et les circonstances". A la deuxième récidive, le juge ne pourra aller en dessous de la peine minimale qu’en motivant avec "des garanties exceptionnelles de réinsertion".

Pour les mineurs de 16 à 18 ans ayant commis des crimes et délits graves, l’excuse de minorité actuelle, qui est la règle et fait qu’ils encourent la moitié de la peine d’un adulte, est écartée "en cas de deuxième récidive" pour les suspects ayant commis "des crimes portant atteinte aux personnes et des délits graves de violences ou d’agressions sexuelles". Cependant, là encore, le tribunal pour enfants "pourra rétablir l’excuse de minorité par une décision spécialement motivée".


Loi sur le paquet fiscal

Texte le plus lourd, la loi relative au travail, à l’emploi et au pouvoir d’achat "a été présentée par Christine Lagarde, ministre de l’Economie et des Finances, et adoptée le 26 juillet.

Cette loi inclut la défiscalisation des heures supplémentaires à partir du 1er octobre, et allège des droits de succession et de donation. Dès 2008, les impôts directs ne pourront pas non plus dépasser 50% des revenus (contre 60% actuellement), c’est ce qui est appelé le "bouclier fiscal". L’abattement sur la résidence principale dans le calcul de l’ISF passe également de 20 à 30%.

Mais la mesure la plus médiatisée a été la déduction pendant les cinq premières années des intérêts d’emprunt pour l’achat d’une résidence principale. Nicolas Sarkozy avait promis d’en faire bénéficier les emprunts déjà en cours, ce que le Conseil constitutionnel a censuré le 16 août pour "rupture de l’égalité entre contribuables".

Malgré les 13,8 milliards d’euros par an que coûterait le paquet fiscal, François Hollande a estimé ce week-end qu’il ne "rapportait rien en termes économiques", sauf aux plus riches.

Au cours de l’été, Bruxelles s’était également inquiétée face à cette addition salée qui retarde le retour à l’équilibre des finances publiques. Le président de la République avait alors fait lui-même le déplacement pour promettre l’équilibre en 2010, ou 2012 au plus tard.

Aux mauvaises prévisions de croissance s’ajoute une rentrée qui pourrait s’avérer agitée pour le président de la République, avec l’examen du texte sur l’immigration et celui sur les franchises médicales, mais aussi après l’annonce de la suppression de 30000 postes de fonctionnaire chaque année, ou encore avec la suite des mouvements sociaux contre le service minimum. Pour l’instant, toutefois, selon un sondage Ifop publié le 11 août dans le JDD, les personnes interrogées approuvent à 67%* la politique intérieure du chef de l’Etat.

*Ajout Village Fédéral : Nicolas Sarkozy perdra 5 points dans un sondage suivant celui-ci d’une semaine...

Integral de l’article dans Rue89.

Extrait du forum de Rue 89. Par Humtoks. 11H03 20/08/2007

Les cent jours de Sarkozy :

Il y a les lois... et le reste. La manière de faire... de tout le gouvernement. Je ne reconnais pas mon pays. (Beaucoup s’en satisfont d’ailleurs).

La manière :

  • rapprochement avec les USA et Bush.
  • voyage en Irak.
  • "négociations" avec la Lybie.
  • vacances payées par de riches familles qui trouveront un retour sur investissement à un moment ou à un autre.
  • la manière de traiter l’affaire des sans-papiers de Lille...
  • la communication sur tout problème ponctuel sans que nous soyons assurés que l’affaire soit suivie, une fois les caméras parties. (et l’anticipation des problèmes ? de l’argent foutu par les fenêtres si aucun problème ne surgit... "gestion des risques", c’est son nom.)
  • communication, communication, communication... (le jogging... les lunettes de soleil... Madame Prada...). communication, je n’ose utiliser un autre terme.

Tout cela... ce ne sont pas des lois. C’est une manière de faire... Où allons-nous ?

Je souhaiterais, pour finir, voir dans les medias un sondage : "Êtes-vous prêts à suivre le gouvernement dans une guerre ?"


Les 100 jours de Sarkozy


- Source :AgoraVox
- Par Olivier Cabanel

lundi 6 août 2007

L’état de grâce que connaissent tous les nouveaux présidents touche à sa fin, et les premiers "couacs" apparaissent.

La précipitation n’est jamais la meilleure des solutions, et le passage en force de différentes lois (pendant que les Français se font bronzer) risque de causer quelque agitation à la rentrée.

Appliquant l’inverse du concept de Robin des Bois, lequel, comme on le sait, prenait aux riches pour donner aux pauvres, Nicolas Sarkozy a commencé par baisser les impôts des riches, et tenté une hausse de la TVA, impôt injuste puisqu’il défavorise surtout les classes pauvres et moyennes.

Pour l’instant, ce projet est retourné dans un tiroir, mais nul doute qu’il n’en ressorte sous peu.

En ne remplacant qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, l’Education nationale va se trouver affaiblie.

Pour permettre à une classe scolaire de ne laisser personne sur le côté de la route, il faudrait un maximum de 17 élèves par classe. On en est déjà très loin, et on va s’en éloigner un peu plus.

De plus l’abandon de la carte scolaire va favoriser les plus malins, et laisser de côté les secteurs difficiles.

La banlieue pourrait bien se trouver très agitée sous peu.

Le bouclier fiscal ne semble pas avoir eu beaucoup d’effet jusqu’à présent puisqu’une bonne partie des nantis, d’Amélie Mauresmo, à Patricia Kaas en passant par Marc Levy n’envisagent pas pour l’instant de retourner au pays.

Et puis, en mettant à la retraite 23 000 fonctionnaire, on ne réalise aucune économie, puisque l’Etat doit payer les retraites, et comme dit Eric Woerth, ministre du Budget, le compte n’y est pas.

L’affaire Clearstream ne touche pour l’instant que le pouvoir précédent, mais qui nous dit que les juges n’iront pas pousser leur investigation un peu plus en avant, pour comprendre comment ce faux document est arrivé sous les yeux de Villepin, alors que Sarkozy était ministre de l’Intérieur ?

Quand au sacro-saint droit de grève, fallait-il y toucher, au risque de réveiller le mouvement ouvrier ? C’est lorsqu’ils sont les plus affaiblis que les syndicats sont capables des plus grandes audaces.

Le pétard mouillé de Grenelle aura vite fait long feu, et les défenseurs de l’environnement vont peut-être arrêter rapidement leur bienveillance sarkozyste et leur flirt avec Nicolas Hulot.

La croissance zéro ne fait pas l’affaire de tous et l’Europe va punir les mauvais élèves.

Et puis le leurre de la chute du chômage va être de plus en plus voyant, puisque de nombreux professionnels affirment haut et fort que les chiffres sont truqués.

Sans parler de la Bourse... qui baisse, baisse.

Et quid des infirmières toujours déconsidérées, de La Poste de plus en plus menacée, des délocalisations qui vont se poursuivre au nom de la logique du marché, des intermittents du spectacle pour qui rien n’a été modifié, de la SNCF qui voit la concurrence se presser au portillon ?

Que vont faire les ministres « caution » de l’ouverture à gauche, douchés déjà, comme c’est le cas pour bernard Kouchner, lequel a vu comment Cécilia pouvait lui brûler la politesse dans l’affaire des infirmières bulgares.

Et comment vont finir les remous déclenchés par la sordide tractation nucléaire avec Khadafi, dans le dos de nos partenaires allemands.

Au niger, Areva se trouve dans la tourmente, pris au piège d’un conflit dont le nucléaire semble être le principal facteur, puisque les Etats-Unis, la Chine et la Lybie y pointent le bout du nez.

Bref on l’aura compris, la rentrée 2007 risque d’être chaude.

Tant mieux, car le mois de juillet a été si froid, qu’il faut bien de temps en temps trouver des compensations.

Olivier Cabanel


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