Bien que la France ait arrêté ses expériences nucléaires le 27 janvier 1996 et démantelé le Centre d’expérimentation nucléaire du Pacifique, les conséquences sanitaires subies par les personnels et par les populations proches des anciens sites d’essais continuent toujours à se développer. Dans les pays ayant un système démocratique semblable au nôtre et affectés par les conséquences de leurs essais nucléaires, des actions et des législations spécifiques ont été mises en place :
Pourquoi cette campagne ?
• les États-Unis ont adopté depuis plusieurs dizaines d’années un ensemble législatif (régulièrement mis à jour) accordant des réparations aux vétérans et aux populations voisines des sites des Marshall et du Nevada ;
• le Royaume-Uni dispose également d’une législation spécifique pour ses vétérans ;
• l’Australie a commandité officiellement une étude de santé sur les Australiens qui avaient participé aux essais britanniques et un système de réparation a été négocié avec Londres pour indemniser les populations aborigènes ;
• la Nouvelle-Zélande finance une étude sur l’ADN de ses vétérans des essais permettant de déterminer d’éventuelles lésions du système génétique. Elle a également mis en place un suivi sanitaire spécifique gratuit pour les enfants de vétérans.
Nous considérons que toute expérience nucléaire produit les mêmes effets sur l’être humain et son environnement biologique, qu’elle soit américaine, soviétique, anglaise, chinoise ou... française !
Nous pensons que la France s’honorerait en assumant ses responsabilités vis-à-vis de tous ceux qu’elle a exposés à ses expériences nucléaires.